Un atelier sur la "science ouverte", qui encourage le partage des données et des connaissances, a été organisé jeudi à Alger par l'Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST) en partenariat avec le Réseau des Académies africaines des sciences (NASAC). Cette rencontre, qui a regroupé des experts d'organismes spécialisés, a "permis d'échanger des expériences sur les pratiques des pays développés en matière de science ouverte, suscitant un débat sur ses implications", a précisé le président de l'AAST, Mohamed Hichem Kara. Il a mis en avant dans ce contexte, les "avantages indéniables" de la science ouverte pour les pays en développement, notamment en Afrique, permettant aux chercheurs africains de publier leurs travaux sans les contraintes financières liées aux revues payantes, ce qui favorise, selon lui, "une plus grande diffusion des connaissances". Le président de l'AAST a, toutefois, mis en garde contre "l'exploitation potentielle" des données scientifiques africaines, soulignant la "nécessité de protéger les résultats de la recherche africaine". Lors de cet atelier, nombre d'intervenants ont considéré la science ouverte comme un "levier essentiel" pour renforcer la réponse des pays africains aux crises sanitaires et environnementales. Les participants ont évoqué, d'autre part, comment la modélisation mathématique, les outils biotechnologiques et les pratiques de données ouvertes peuvent améliorer la réduction des risques de catastrophe, les interventions en santé publique et la gestion environnementale. L'atelier a également porté sur l'importance de la collaboration Nord-Sud pour favoriser la recherche multidisciplinaire et transdisciplinaire. Les discussions ont été axées sur plusieurs questions, notamment la nécessité de renforcer les mécanismes de partage d'expertise et de ressources entre les institutions du Nord et celles d'Afrique, ainsi que l'importance d'améliorer l'accès aux données de recherche pour soutenir les objectifs de développement durable". Les résultats attendus de cet atelier incluent le développement d'initiatives de recherche conjointes, l'amélioration des processus de prise de décision grâce à des plateformes de partage de données transparentes, et l'établissement de cadres intersectoriels pour le partage de données précises et en temps réel. L'atelier sur la "science ouverte" s'est tenu à l'issue des travaux de l'Assemblée générale du NASAC qui a eu lie u en parallèle avec la réunion annuelle des Académies africaines des sciences (AMASA 2024) qui s'est clôturé mercredi.