Les handicapés moteurs de la wilaya de Aïn Defla ont accueilli favorablement l'ouverture récente d'un nouveau centre destiné à prendre en charge la rééducation fonctionnelle des patients, toutes catégories d'âges confondues. Cette structure est située au quartier Dardara dans la commune de Khemis Miliana àl'emplacement de l'ex-maison de jeunes, délocalisée sur un autre site. A souligner que ce centre est financé à hauteur de 80% par un fonds de la Communauté européenne, soit un montant de 396 millions de centimes, auquel s'ajoute un apport de la wilaya de l'ordre de 100 millions de centimes. Soulignons aussi que la concrétisation de ce projet s'inscrit dans le cadre d'un vaste programme appelé ONG 2, dont l'objectif est de proposer des aides financières aux associations en coordination avec le ministère de la Solidarité, afin d'impliquer le mouvement associatif dans l'action sociale, particulièrement celle qui cible les franges les plus vulnérables de la société tels les handicapés, les sans-abri, les femmes en détresse... Dans ce sens, ledit centre, qui reçoit actuellement près de 72 patients, est doté de deux salles de rééducation et d'un atelier. Il est prévu sur place la formation d'une équipe de rééducateurs qui seront dispatchés sur d'autres structures similaires, appelées à être réalisées à travers la wilaya de Aïn Defla, a indiqué Rafiaa Tahari, présidente de l'association des handicapés. Pour rappel, la wilaya de Aïn Defla compte quelque 12 000 personnes souffrant de divers handicaps et dont la prise en charge demeure encore insuffisante. L'absence d'un centre spécialisé d'envergure pose problème et beaucoup de parents de sourds-muets, trisomiques et autres, faute d'accéder aux soins adaptés, voient leurs enfants délaissés ou privés des joies de la scolarité par manque de suivi, comme cette fillette et ce garçonnet âgés de 11 ans, rencontrés la semaine écoulée audit centre. Selon des membres de leur famille, ces enfants jouissent d'une bonne ouie, mais sont incapables de prononcer des mots cohérents, faute d'une prise en charge appropriée. En outre, des parents démunis ayant parfois en charge deux et parfois plus souffrant de lourds handicaps ont toutes les peines du monde à subvenir à leurs besoins les plus essentiels, comme l'achat de couches ou de produits alimentaires. D'autres citoyens concernés manquent surtout d'informations et d'orientation. D'aucuns estiment qu'un travail de proximité permettant de procéder aux recensements de toutes les personnes de cette catégorie incombe aux délégués communaux rattachés à la Direction de l'action sociale (DAS), mais selon nos sources, ces services enregistreraient un manque d'effectif et de matériel qui freine leur déploiement.