De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Le nombre de handicapés augmente chaque année à cause, entre autres, d'accidents de la circulation ou de malformations congénitales. Leur prise en charge suscite l'intérêt des responsables au niveau local et central. Des programmes de réalisation de structures adéquates sont régulièrement lancés à travers de nombreuses wilayas. A ce sujet, la politique mise en place pour traiter cette frange de la société a été à maintes reprises revue dans le but d'améliorer son quotidien et de contribuer ainsi à son insertion dans la société par l'octroi d'une formation ou d'un emploi. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla on compte plus de 14 000 personnes atteintes de divers handicaps, dont près de 1 500 déficients visuels, 4 000 handicapés moteurs, 900 sourds-muets et plus de 7 150 atteints d'un handicap mental. Les services concernés ne cessent de déployer des efforts pour s'occuper de ces personnes à travers les établissements spécialisés que compte cette wilaya. Le foyer pour personnes âgées et handicapés de Hammam Righa, d'une capacité d'accueil de 220 places, se charge actuellement de 105 personnes encadrées par 79 fonctionnaires. A Sidi M'djahed, une localité située dans la partie ouest de la ville de Aïn Defla, se trouve le centre médico-pédagogique au sein duquel 62 personnes handicapées mentales sont prises en charge.Par ailleurs, une école pour jeunes malentendants est opérationnelle au niveau du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla d'une capacité d'accueil de 60 places, à l'instar d'un centre psychopédagogique, réceptionné dernièrement, et qui est entré en activité avec une capacité d'accueil de 120 places.Au niveau de la commune de Khemis Miliana, un centre de rééducation pour handicapés moteurs a ouvert ses portes durant l'année écoulée pour accueillir 204 handicapés. Après la description des établissements spécialisés dans cette wilaya et une lecture du nombre de handicapés à travers les 36 communes, il reste que de nombreuses difficultés demeurent quant à une prise en charge convenable des handicapés, dont la plupart sont disséminés à travers le vaste territoire de cette wilaya du centre du pays.L'implication du mouvement associatif demeure donc une nécessité impérieuse pour contribuer au mécanisme de prise en charge au tranche de la population.Des associations tentent d'intervenir en faveur de celle-ci, à l'image des associations Echifa, El Besma et bien d'autres encore, lesquelles travaillent d'un commun accord avec l'association de wilaya pour les handicapés, présidée par Mme Rafiaa Tahari, qui tente par tous les moyens d'aider ces personnes. Pour elle, le plus important c'est de mettre en place une solidarité permanente et efficace en direction de cette catégorie de citoyens et cela doit se faire grâce à la contribution de toute la société. L'accès à l'emploi et au logement fait partie des préoccupations majeures de cette association, mais est toutefois difficile à satisfaire, selon de nombreux bénévoles. La plupart de ces associations éprouvent d'énormes difficultés à intervenir sur le terrain du fait de l'absence de moyens financiers et de siège. Parmi les autres difficultés que rencontrent certains handicapés, le manque de place dans les établissements spécialisés à cause de la surcharge et du manque de personnel d'encadrement.Cette situation a poussé de nombreuses personnes à se déplacer extra-muros pour la recherche d'une prise en charge. En somme, dans la wilaya de Aïn Defla les associations éprouvent d'énormes difficultés à s'occuper des personnes handicapées et leur contribution sur le terrain est loin de permettre la mise en pratique de leur programme vu le manque de moyens financiers et le peu de motivation des services concernés. Certes, les initiatives prises par les associations ne manquent pas mais cela doit être renforcé par les aides et les contributions des services concernés et des citoyens.