Accompagné du président et du secrétaire général de la Chambre d'agriculture, cet expert s'est rendu sur deux aires de culture du colza, respectivement à Beni H'midène et Aïn Abid, où des agriculteurs ont procédé pour la seconde année consécutive à des essais sur des parcelles estimées globalement à 3 ha. Dans ce contexte, les rendements obtenus en 2006 auraient atteint les 34 q/ha, ce qui représente un très bon score aux yeux des spécialistes du secteur. La performance est d'autant plus saluée que les agriculteurs concernés n'avaient aucune expérience dans cette pratique culturale, dont les intérêts d'ordre économique sont mis en avant au niveau de la chambre d'agriculture, notamment le fait que les graines de colza peuvent produire 40 à 42% d'une huile en haute teneur de protéines végétales et 56% de tourteau, un produit qui entre, entre autres, dans la composition d'aliments destinés aux vaches laitières et à l'élevage avicole. On dit également de l'huile de colza que c'est un produit particulièrement apprécié dans la production de cosmétiques, des revêtements plastiques ou dans le biocarburant. A partir de tous ces éléments concrets, la culture du colza s'est peut-être positionnée sur une bonne rampe de lancement qui la propulsera sans doute aux premiers rangs des grandes cultures. A condition, bien évidemment, que des mesures de soutien adéquates soient prises par les bailleurs de fonds du secteur agricole, notamment dans la perspective de la création de petites unités de trituration essentielles à la production d'huile brute et de tourteau, et d'unités de raffinage de l'huile brute.