La sonnette d'alarme est tirée Les évacuations dans les stades en débat La première rencontre régionale sur «Les évacuations dans les stades et les infrastructures sportives» a été organisée mercredi dernier à Médéa. Invitée par la Direction générale de la Protection civile, cette rencontre a regroupé les wilayas de Médéa, Constantine, Sétif, Annaba, Bordj Bou Arréridj, Tizi Ouzou, Béjaïa, Oran, Alger et Blida. Son objectif vise à préparer les personnels d'intervention à mieux réagir en cas de catastrophe dans les stades, selon le chargé de communication à la Direction de la Protection civile de la wilaya de Médéa. Autant dire que cette rencontre a aussi pour objectif une formation visant à relever le niveau d'intervention de ces personnes dans les situations d'urgence. La séance du matin a été marquée par une série de communications données notamment par les représentants de Constantine, Tizi Ouzou et Médéa. Dans leurs interventions, les représentants de ces wilayas ont souligné la nécessité de refaire l'aménagement des stades selon les normes internationales, puisque un stade européen d'une capacité de 80 000 spectateurs peut être évacué en 15 minutes alors qu'il est quasiment impossible d'évacuer le stade du 5 Juillet en cas d'urgence en un même temps record. Il faut au moins 2 heures, selon l'évaluation du représentant de la direction de la Protection civile de Tizi Ouzou. Dans une communication sur «La violence dans les stades», le représentant de la direction de la Protection civile de la wilaya de Sétif a évoqué les événements de la rencontre Algérie-Guinée du 16 juin qui s'est déroulée au 5 Juillet, où l'on a recensé 100 blessés et 2 morts, idem pour le stade de Khemis Miliana lors de la rencontre entrant dans le cadre de la Coupe d'Algérie où il y a eu 60 blessés en raison du débordement de la foule, suite à la panique d'un spectateur qui a utilisé un pistolet en plastique. De son côté, le représentant de la wilaya de Médéa a souligné la nécessité de la mise en place de trois dispositifs, afin de mieux gérer les stades en en mettant un à l'intérieur du stade, un autre dans les gradins (les supporters), et un troisième qui concernerait les parkings. Dans son intervention, le représentant de la direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger a souligné que les événements du stade du 5 Juillet ont pour cause la vente de 70 000 billets d'entrée au lieu des 60 000 prévus. Cela n'a pas permis à 10 000 spectateurs d'entrer au stade. Les agents de la Protection civile se sont retrouvés en face de victimes à proximité du stade et non pas à l'intérieur, comme le stipulent les règlements du travail de ces derniers. Les souffrances des jeunes chômeurs Ils sont nombreux les jeunes avec un niveau scolaire peu conséquent, à peine celui de 9e année fondamentale, éjectés du système éducatif et dont le souci principal est de travailler pour se prendre en charge. En dehors des circuits en vigueur dont la priorité est accordée à ceux qui ont un diplôme universitaire comme le pré-emploi ou le filet social qui touche la frange des démunis et des sans-ressources, ces jeunes, sans attendre l'âge adulte, commencent à s'initier à des menus travaux jusqu'à trouver le profil du métier qui leur sied le mieux. A défaut d'une formation professionnelle, ils se ruent vers les chantiers où ils accomplissent des travaux de manœuvres en maçonnerie ou d'apprentis dans des locaux de mécanique, soudure, menuiserie ou électricité. D'autres deviennent, l'espace de quelques semaines, cafetiers ou receveurs dans un quelconque moyen de transport. L'un d'eux nous confiera qu'il travaille comme receveur de bus avec son cousin de 6h à 18h, pour trois mille dinars par mois. D'autres jeunes, pour éviter les vicissitudes d'un quotidien souvent dur, sont constamment à l'affût et travaillent occasionnellement, en guettant une dalle que l'on va couler, décharger des marchandises des fruits et légumes) ou garder des voitures sur une artère fréquentée. Ces jeunes vont même dans les champs pour travailler.
