Problème des plus compliqués, que celui des locaux commerciaux de la zone d'activité Chihani Bachir et de la cité des 900 logements ! Destinés à la création de microentreprises au profit de jeunes porteurs de projets, beaucoup de ces locaux, attribués respectivement en 2003 et 2006, sont toujours inexploités. La situation ne connaît donc aucune amélioration concernant l'investissement de ces jeunes, dont la majorité refuse de démarrer une activité professionnelle. Selon les responsables locaux, quinze d'entre les bénéficiaires ont été traduits devant la justice pour non-paiement de loyer, arrêté selon les termes du contrat à 120 DA le mètre carré, et non-renouvellement dudit contrat. Au mois de janvier dernier, la justice donnera gain de cause à l'APC pour dix cas. Concernant deux autres cas parmi les huit, dont le contrat a été annulé en mai 2008, la justice, diront ces mêmes responsables, tranchera prochainement pour cause de fermeture de local et interruption d'activité sans motif légal et juridique. Les locaux récupérés seront, nous dit-on, affectés à d'autres personnes. La situation se complique davantage vu que beaucoup d'entre les bénéficiaires, en particulier ceux se trouvant à la zone d'activité Chihani Bachir, ont sous-loué leurs locaux, ou les ont transformés en dépôts et même en lieux de rencontres amicales. Ces agissements, explique-t-on, sont une infraction aux modalités du cahier des charges, aux clauses du bail de location et à la loi du commerce dans son article 177. Si l'APC d'El Khroub semble déterminée à récupérer les locaux non exploités en essayant de mener à bon port ce que l'ex-équipe municipale avait déjà entrepris dans ce cadre, qu'en est-il des 34 locaux commerciaux de la localité de Salah Derradji qui n'ont connu aucune activité depuis leur attribution, et sont tout simplement fermés ? Après les avoir acquis, les bénéficiaires ont commencé à se plaindre de leur emplacement, qu'ils jugent « inapproprié à une activité économique ». Ils solliciteront alors les ex-élus communaux dans l'espoir d'obtenir un accord pour une exploitation commerciale, mais leur demande est rejetée, « car cela va à l'encontre des objectifs pour lesquels a été réalisé ce projet ». Aucune démarche n'a été entreprise, depuis, par l'actuelle APC pour remédier à cette situation et faire fonctionner ces locaux.