Depuis l'attribution des locaux commerciaux de la cité des 900 logements, de la zone d'activités Chihani Bachir et celle Saleh Derradji, destinés à la création de microentreprises au profit de jeunes porteurs de projets, la mairie d'El Khroub se retrouve encore face à bon nombre de bénéficiaires qui n'ont pas encore lancé leurs activités, et qui refusent, de ce fait, de payer le loyer arrêté selon les termes du contrat, à 120 DA le mètre carré. Devant cette situation, l'APC d'El Khroub a donc introduit des actions en justice contre une quarantaine de ces bénéficiaires pour non-paiement de loyer, et non-respect des engagements, traduits par une interruption de l'activité sans motif légal et juridique. Au mois de juillet passé, pour sept cas de non-paiement de loyer, la justice avait donné gain de cause à la municipalité ; cas ayant concerné les bénéficiaires des locaux commerciaux situés à la zone d'activités de Chihani Bachir, et dont l'attribution remonte à l'année 2003. Quant aux cas restants, nous saurons, de sources proches de la mairie d'El Khroub, que le tribunal tranchera prochainement pour la fermeture du local et l'interruption de l'activité sans motif légal et juridique. Selon les élus locaux, il s'agit en fait d'une infraction aux modalités du cahier des charges, aux clauses du bail de location et à la loi du commerce dans son article 177. Nos interlocuteurs affirment que le nombre des bénéficiaires, dans ce cas, susceptible de faire l'objet d'une action en justice, sera certainement amené à être revu à la hausse, soulignant que l'APC est déterminée, plus que jamais, à récupérer les locaux non exploités pour leur réaffectation aux jeunes qui veulent réellement travailler. Au niveau de cette mairie, l'on estime qu'une chance a été offerte à ces jeunes de créer leur microentreprise, d'autant plus que ce genre d'investissement ne demandait pas, dans un premier temps, de grands moyens pour démarrer l'activité en question. Ce qui est regrettable, nous dit-on, est le fait que beaucoup d'entre eux ont sous-loué leurs locaux, ou les ont transformés en dépôts et même, en lieux de rencontre entre amis. Mais, ce n'est pas l'avis des bénéficiaires. Ces derniers, en effet, invoquent différents blocages, particulièrement au niveau des banques. Nos interlocuteurs estiment que la lenteur dans l'octroi des prêts bancaires s'avère le principal frein au démarrage de leurs projets.