La maison de la culture Abdelkader Alloula abrite, du 14 jusqu'au 24 avril, la troisième édition du salon national du livre. Organisé sous le slogan « contribuer à la lecture » et dans le cadre de « Qods, capitale éternelle de la culture arabe » le salon auquel participe trente neuf maisons d'édition nationales, « offre » des ouvrages anciens (Yasmina Khadra, Kamel Daoud, Lamkami) mais surtout des livres religieux et de cuisine, en plus des manuels ludiques pour enfants. Loin d'être un rabat-joie, ce type de « foire » culturel, passé les premiers instants de curiosité, constitue, une fois visitée, une sorte de frustration « Comme vous voyez, il n'y a pas de nouveautés, ce sont des éditions qui datent d'une année ou deux… », affirme un professeur d'université qui reconnaît, tout de même, que « les étudiants de certaines filières peuvent trouver quelques ouvrages de comptabilité, de gestion et d'informatique, sinon la littérature est quasiment absente ». Quant aux prix, ils sont… hors de prix. Pourtant, l'objectif du directeur de la culture, Miloud Hakim, un homme de lettres, est clair : « Avec ce salon, nous voulons réhabiliter la place du livre dans notre quotidien, faire aimer la lecture au public et aux enfants et ouvrir le champ aux étudiants et aux enseignants pour s'informer des nouvelles éditions nationales et étrangères ». Toujours est-il que ce salon, même s'il a le mérite d'exister, malgré toutes les carences, il ne peut vraiment inciter les Tlemcéniens à la lecture et à l'amour du livre.