L'entreprise Colpa, née d'un partenariat entre les groupes français Lafarge et algérien Cosider, et qui exploite un complexe plâtrier à El Adjiba dans la wilaya de Bouira, semble bien être en passe de bénéficier de gros marchés dans le cadre des différents projets de construction engagés par les pouvoirs publics. Une donne qui semble bien se préciser, avec notamment la mise sur le marché national de nouveaux produits plâtriers destinés à la construction, à l'image des plafonds placostil, le système placosilence, les cloisons placostil et autres cloisons placoplan. Cependant, si les choses semblent bien avancer sur les volets de la production et de demandes formulées par les promoteurs du bâtiment, le volet formation d'une main-d'œuvre spécialisée en la matière est à ses premiers balbutiements. C'est dans ce cadre justement que le deuxième projet pilote de formation des plaquistes vient d'être lancé à ce niveau. En effet, la couleur a bien été affichée par le DG de cette entreprise qui a signé, hier, un protocole de partenariat avec la DFP (direction de la formation professionnelle) de Bouira ayant trait au lancement d'un projet pilote de formation de plaquistes. C'est la deuxième opération du genre initiée en Algérie, après celle ayant été initiée à Alger il y a de cela quelques mois. L'orateur dira que « cette initiative s'inscrit en droite ligne des objectifs stratégiques de l'entreprise, car aucun industriel ne peut réussir sans la prise en compte de tous les chaînons du développement, dont celui de la formation », avant de conclure que « c'est là un intérêt partagé ». Chose que le wali de Bouira, qui interviendra juste après, confirmera, non sans apporter des précisions quant à des instructions ayant été données aux différents services porteurs de projets de construction, pour intégrer l'obligation de la prise en compte des matériaux à utiliser dans les cahiers des charges. L'orateur qui parle d'un programme de relance de l'investissement au niveau de sa wilaya, insiste sur l'opportunité de l'utilisation des produits locaux avant de regretter le fait que la plupart des constructions réalisées dans le passé souffrent d'un déficit criant en matière de finition, voire de qualité des travaux. « Il y a une exigence en matière de qualité », dira-t-il. A noter que la formation de plaquiste, qui sera incessamment lancée, sera mise en œuvre suivant un planning graduel et aura pour première étape la formation d'une trentaine de formateurs au niveau du CFPA Hafid Senhadri de Bouira. Un investissement porteur, selon les responsables de la DFP et ceux de Colpa, qui se disent engagés dans un partenariat « gagnant-gagnant ». Cela dit, le secteur du bâtiment, qui ne cesse d'enregistrer des investissements énormes, notamment de la part des pouvoirs publics, semble ne pas laisser indifférents les promoteurs économiques intervenant dans le domaine. Ainsi donc, si le bruit qui entour le marché du ciment, notamment au niveau du centre du pays où les plus grandes cimenteries sont établies, fait grincer des dents, celui des produits plâtriers n'en est pratiquement qu'à ses premiers balbutiements et se propose d'occuper une place privilégiée dans notre pays. Le groupe français Lafarge, qui a une large part du marché national et qui convoite bien la place de leader, semble par ailleurs s'y investir afin d'assurer la pérennité d'un revenu sûr. Pari d'avenir, disent bien les analystes…