Le tribunal criminel de Chlef a condamné hier dix jeunes à un an de prison ferme pour attroupement lors des émeutes qui avaient secoué les communes de Chlef et de Chettia les 27, 28 et 29 avril 2008. Ces derniers étaient poursuivis pour incendie et destruction de biens publics et privés, vols, pillage et attroupement non autorisé. La juridiction a, par ailleurs, prononcé la relaxe pour les seize autres accusés qui étaient également poursuivis pour les mêmes faits. Signalons que les 26 accusés, dont l'âge varie entre 19 et 35 ans, viennent de purger une année de prison. Appelés à la barre, les mis en cause ont tous rejeté les faits qui leur étaient reprochés, indiquant qu'ils se trouvaient, au moment des émeutes, soit chez eux, soit devant leur lieu de travail. Leurs avocats, dont certains ont été commis d'office en raison de la situation sociale des détenus, ont abondé dans le même sens, relevant l'absence de preuves matérielles et de fondement aux accusations formulées à l'encontre de leurs clients. L'un d'eux a même cité l'exemple de deux de ses confrères qui ont « échappé de justesse à la rafle opérée » par les services de sécurité. Le tribunal criminel s'est ensuite retiré pour délibérer dans cette affaire qui avait tenu en haleine les habitants de la région. Le verdict a été accueilli avec un grand soulagement par les familles, proches et amis des jeunes détenus. Un autre groupe de 77 accusés sera, quant à lui, jugé mercredi prochain pour les mêmes chefs d'inculpation.