Le laboratoire explique sur son site (www.webometrics.info/methodology) la méthode et les critères utilisés. Le travail s'appuie sur les informations disponibles sur le site web de l'université et sur certains sites (Yahoo, Google,…) Le classement des 3000 universités dans le monde présente incontestablement un intérêt, et doit inciter chaque université, qui y figure ou qui n'y figure pas, à une analyse interne. Les limites de ce classement sont clairement expliquées par le laboratoire lui-même dans sa note méthodologique. L'hypothèse de base est «Websistes can reflect better the output of professors and researchers». Il existe d'autres classements, comme Acadamic Ranking of world Universities élaboré par la Shangai Jiao Tong university, qui avait fait beaucoup de bruit en Europe, et particulièrement en France (les universités américaines raflaient toutes la tête du classement) qui utilise d'autres critères (comme les prix Nobel obtenus ou les articles parus dans certaines revues bien précises), ou bien le Times Higher World University Ranking. Il va de soi que l'impact commercial de ces classements n'est pas négligeable, surtout pour les universités privées ou les universités qui demandent des droits d'inscription élevés. En bibliothéconomie, c'est une nouvelle discipline qui se développe, analysant la pertinence des critères utilisés, leur contexte culturel et économique, l'impact de ces classements, etc. Dans le classement du laboratoire espagnol évoqué au début de cette note, la visibilité des activités scientifiques sur le site web de l'université et de certains moteurs de recherche joue un rôle essentiel. La qualité des sites des universités algériennes est très variable et ne correspond pas nécessairement aux activités scientifiques de chaque université. A titre d'exemple, si on consulte le site scirus.com qui donne le listing des publications scientifiques qui paraissent dans une liste de revues fixées, on obtient les informations suivantes : On notera que ce classement est différent de celui du laboratoire espagnol. Pour compléter ces informations pour l'université où je travaille, l'USTHB, nous pouvons donner les informations qui se trouvent dans les tableaux 1 et 2. Comme indicateurs importants de l'activité scientifique, il y a le nombre de thèses de doctorat d'Etat, de doctorat et de magistères soutenus. A titre d'information, indiquons qu'en 2006, 39 doctorats et doctorats d'Etat et 167 magistères ont été soutenus à l'USTHB. Il n'est pas sans intérêts d'indiquer que depuis 1990/1991 à ce jour, c'est-à-dire sur 16 années universitaires, 354 doctorats d'Etat et doctorats ont été soutenus à l'USTHB, ainsi que 1809 magistères et sur les 6 dernières années, ce sont 193 doctorats et 909 magistères soutenus, ce qui indique une nette croissance. De manière plus précise, voici les tableaux détaillés (voir tableaux 3 et 4) des soutenances. Nous savons que les résultats d'une université ne sont pas uniquement affaire de statistiques mais ces indications sont utiles puisque les différents classements évoqués ne sont que des croisements de statistiques. Si ces classements sont souvent discutables, leur mérite est d'inciter nos universités à une culture de l'évaluation d'une part et à améliorer leur communication d'autre part. Toute évaluation dépend des objectifs recherchés, qui déterminent les critères choisis pour l'élaboration. Il serait utile que les universités algériennes ouvrent ce chantier (l'amendement de la loi sur l'enseignement supérieur prévoit un comité national d'évaluation). L'amélioration de la communication passe nécessairement de nos jours, par des sites web plus performants, entre autres. L'auteur est Vice-recteur Chargé de la post-graduation de la recherche et de l'habilitation universitaire