Dans le mouvement des Jeunesses populaires de l'UMP, entre un tiers et un quart des militants sont issus de la diversité. Au bureau national, je ne retrouve pas la même configuration », a indiqué Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP en réponse à notre question, à la faveur d'une rencontre avec la presse étrangère, jeudi après-midi, sur la part des jeunes issus de la diversité au sein de l'UMP. Sans préciser s'il allait y remédier et comment, se contentant de généralités, Xavier Bertrand a également fait part de la volonté du parti de la majorité de « ne pas rester dans le débat franco-français » et de s'ouvrir sur l'international, sans donner plus de détails. Dans le débat sur la diversité, il dira : « Nous devons prendre notre place et notre part ». « Etre au même niveau sur la ligne de départ c'est l'idéal républicain, c'est l'égalité des chances. » Et « c'est ce qui permet de renforcer le pacte social », a souligné le secrétaire général de l'UMP. Pour promouvoir la diversité au sein du parti de la majorité, Xavier Bertrand ne veut pas d'« alibi », soit d'une personnalité issue de la diversité en charge de la diversité. « Je veux une action de fond. Toutes les réformes doivent être menées en même temps, et la diversité ce n'est pas la moindre des réformes. » Mise en garde des syndicats A une autre question d'El Watan sur le durcissement du mécontentement social induit par les fermetures d'usines et les pertes d'emplois, Xavier Bertrand répond que « la violence sociale est le fait d'une minorité ». « Je vois la main de l'extrême-gauche derrière l'agitation sociale. La mise à sac d'une sous-préfecture, la représentation de l'Etat est inacceptable. L'Etat est là pour être aux côtés de chacun. La violence sociale est contraire au progrès social, les républicains le savent. Il est important d'avoir des syndicats forts. L'extrême-gauche veut affaiblir les syndicats. Tout cela est orchestré par M. Besancenot. Quand on a des convictions politiques, on reste sur le terrain politique », a dénoncé Xavier Bertrand. Olivier Besancenot (Nouveau parti anticapitaliste) a appelé jeudi, devant les employés de la société Molex Automotive SARL, à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), à « une marche nationale sur Paris, en mai, de tous les salariés licenciés ». Interrogé sur sa position face à la séquestration, en début de semaine, de deux des dirigeants de la société Molex dans leurs bureaux de Villemur-sur-Tarn, Olivier Besancenot a campé sur sa position : « Je soutiens les salariés dans toute forme d'action, ne comptez pas sur moi pour les désapprouver. » Jeudi soir sur France 2, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a demandé au gouvernement d'entendre les revendications des syndicats face aux effets de la crise, car il s'exposerait à des mouvements plus violents dans le cas contraire. « J'ai recensé aujourd'hui 277 manifestations ou rassemblements programmés, organisés pour le 1er Mai. » « c'est un chiffre jamais atteint depuis très longtemps. Si nous ne sommes nous pas entendus dans le cadre normal des créneaux démocratiques qui sont à notre disposition, il ne faudra pas s'étonner que cette colère s'exprime par d'autres canaux, et différemment », a-t-il ajouté. Plusieurs conflits sociaux ont dégénéré en France ces dernières semaines, avec la séquestration de dirigeants de Caterpillar, 3M ou Sony ou le saccage, mardi, de la sous-préfecture de Compiègne par des salariés de Continental, dont l'usine est menacée de fermeture. Rachida Dati, victime du « deux poids, deux mesures » « Je suis choqué par le déferlement et l'acharnement à l'égard de Rachida Dati. Quand je vois la violence des commentaires sur Rachida Dati, et quand je vois le succès populaire qui est le sien, je dis, franchement, qu'il n'y a aucune justice dans le traitement dont elle fait l'objet », a souligné le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand. Il a expliqué que Rachida Dati avait donné l'impression d'arriver en retard, tout simplement parce qu'il était prévu qu'elle fasse la deuxième partie du meeting et lui-même la première. « A chaque fois, c'est la même chose pour Rachida Dati : déferlement médiatique, harcèlement à son égard », a dénoncé le dirigeant de l'UMP. Des radios et journaux ont rapporté que Rachida Dati, numéro 2 sur la liste UMP aux européennes en Île-de-France, n'avait pas paru se passionner pour le sujet devant les jeunes de son parti rassemblés mercredi soir. La ministre, arrivée avec une heure de retard, a ainsi peiné pour contenir son fou rire et à fournir des réponses claires, déclenchant des rires dans le public. « La politique, c'est aussi rire », a répliqué Rachida Dati sur France Infos.