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Un débat de chiffonniers
INTERDICTION DE LA BURQA EN FRANCE
Publié dans L'Expression le 26 - 01 - 2010

Alors que 80% des femmes qui portent la burqa sont des Françaises converties à l'Islam, le secrétaire général de l'UMP souhaite que soit retiré à toute étrangère dans cette situation, l'accès à la nationalité française.
Il a remis ça dimanche, au cours de l'émission de télévision «7 à voir». La droite républicaine se lepénise-t-elle? L'ancien ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité du gouvernement Fillon entre juin 2007 et janvier 2009, élu secrétaire général de l'UMP le 24 janvier 2009, ne fait pas dans la dentelle. Les musulmanes d'origine étrangère portant la burqa n'ont qu'à bien se tenir. L'accès à la nationalité française risque de leur être interdit. C'est ce que propose le premier responsable du parti majoritaire de l'Hexagone. «Dans cette loi, je souhaite que figure une disposition très simple, une disposition très claire: une personne qui porte la burqa ne pourra pas acquérir la nationalité française. Parce que si vous voulez devenir Français, il faut montrer votre volonté de vous intégrer», a déclaré Xavier Bertrand qui présentait les voeux de son Mouvement, le 17 janvier, à Nice. Quelques jours auparavant, c'était le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale qui préconisait une amende de 750 euros dans le cadre de la future loi contre le port de la burqa. Dans le cas où cette dernière venait à être votée car, pour le moment, il est question de faire adopter dans un premier temps, une résolution. Quelque chose de fort. De contraignant, qui n'est pas une loi mais qui en possèderait la force. En attendant que les violons s'accordent chez ceux qui ont décidé de sévir, chacun tente de tirer un bout de tissu à soi. La France, à travers cet inutile débat, aura peut-être offert le spectacle le plus ridicule de son histoire. Plus proche de la pitrerie que des préoccupations citoyennes: l'emploi, le pouvoir d'achat. Au début de la polémique, un rapport des services de police faisait mention de 367 femmes qui porteraient la burqa à travers l'ensemble du territoire français. Pas de quoi fouetter un chat. Pas de quoi mettre la République en péril! Les chiffres ont très vite gonflé. Pour la circonstance certainement. De nouvelles statistiques faisaient mention de quelque 2000 femmes qui auraient adopté ce type de vêtement. Le débat pouvait prendre son envergure nationale. Le danger devenait subitement beaucoup plus sérieux et plus perceptible. Comme l'on est en démocratie, on déclara l'espace publique menacé. Le religieux grignotait de l'espace. La laïcité était jugée en danger. Comment proclamer l'état d'urgence? Chacun y est allé à sa manière.
Les uns prônaient son interdiction dans les espaces publics, les administrations. D'autres proposaient que les porteuses de burqa montrent leur visage au moment d'emprunter les transports, ou encore lorsqu'elles vont récupérer leurs enfants à l'école...D'autres seraient favorables à son interdiction pure et simple. Comme le souhaiteraient d'ailleurs 57% des Français selon un récent sondage. Signalons tout de même que 37% s'en fichent complètement. Un beau méli-mélo qui ressemblerait beaucoup plus à une bataille de chiffonniers. Celles qui sont concernées au premier chef jurent sur leur Dieu que c'est librement qu'elles ont choisi de se voiler.
Par pure conviction religieuse. Faux, répondent en choeur ceux qui leur veulent du bien. Ceux qui les considèrent comme asservies par leurs époux. A commencer par le président de la République française. «C'est un problème de liberté, de dignité de la femme. Ce n'est pas un signe religieux mais un signe d'asservissement, d'abaissement», a estimé, sans doute outré, le locataire de l'Elysée. Sarkozy s'est-il aventuré en terrain miné sans en mesurer les conséquences? En déclarant que «la burqa n'était pas la bienvenue en France», le 22 juin lors d'un historique congrès à Versailles, cela faisait 150 ans qu'un président français ne s'était pas exprimé face aux sénateurs et aux députés en même temps, il ne s'imaginait sans doute pas que son projet allait se télescoper avec le débat sur l'identité nationale, les minarets et l'immigration. Ce qui allait inévitablement déboucher sur la stigmatisation de la religion musulmane.
Les dérapages, les glissades racistes pour certains et malencontreuses pour d'autres, plus indulgents, allaient se succéder. Hortefeux, Nadine Morano, Gaudin...Sans crier gare, l'interdiction du port de la burqa s'y est frayée un chemin dans lequel elle repose solidement. Elle a revêtu une carapace de vêtement religieux que tentent de battre en brèche les représentants d'un Islam plus modéré, appelés à la rescousse par ceux qui ont décidé de le bannir au nom de la loi républicaine. «La burqa est une prison. Oui, il faut interdire la burqa», a martelé devant plus de 3000 militants Xavier Bertrand.
Plus de cinq ans après la promulgation de la loi du gouvernement Raffarin, ancien Premier ministre de Jacques Chirac, en mars 2004, interdisant le port du voile à l'école, le gouvernement de Nicolas Sarkozy prend le risque de faire voter une loi qui, non seulement confinerait quelques musulmanes à l'intérieur de leurs foyers, mais les priverait d'un de leur droit le plus élémentaire: celui de disposer librement de leur manière de se vêtir. Une affaire de Chiffons!


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