L'effacement de la dette contractée auprès des banques ne met apparemment pas les fellahs à l'abri des soucis. Les pluies qui se sont abattues sur la région de l'Est, la semaine dernière, ont inondé les parcelles de terre, notamment celles consacrées à la culture de la tomate industrielle et à la céréaliculture. Les fellahs de la région affiliés à la Chambre d'agriculture, qui appréhendent le fait que la campagne soit compromise, lancent, d'ores et déjà, un S.O.S. Ce sont près de 17 000 ha de céréales et 3 500 ha de cultures de tomate qui ont été touchés par les inondations. Les pluies ont notamment affecté les zones de Aïn El Berda, El Hadjar et les plaines avoisinantes, traditionnellement connues pour les cultures industrielles. Les appréhensions relatives aux plants de la tomate semblent d'autant plus justifiées que Annaba, El Tarf et Skikda-wilayas touchées par les dernières intempéries–pourvoient le pays à hauteur de 90% ; elles renferment également l'essentiel du potentiel national de transformation de la tomate industrielle.