La conférence d'examen de Durban II sur le racisme et la discrimination raciale qu'a abritée, du 20 au 24 avril, le siège des Nations unies à Genève, en Suisse, a pris fin vendredi dans une atmosphère un peu tendue, dans la mesure où les premières journées de ce rendez-vous ont tout emballé. Genève (Suisse) De notre envoyé spécial Cela étant, l'intervention « fracassante » du président iranien et l'adoption avant la lettre de la déclaration finale ont scellé le sort de cette rencontre. Car, dès lors, les débats étaient « biaisés », aussi bien au niveau de la plénière que dans les ateliers de réflexion mis en place en vue de plancher sur plusieurs thèmes à l'ordre du jour. Ainsi donc, dans la déclaration de Durban II, l'on peut relever que ses rédacteurs ont mis également l'accent sur les retombées de la crise financière mondiale, particulièrement sur la migration devenue ces dernières années un véritable phénomène qui ne cesse de se propager à grande échelle à travers toute la planète. Il faut noter qu'actuellement pas moins de 200 millions de personnes vivent en dehors de leurs pays d'origine. Dans ce sens, les participants au rendez-vous de Genève estiment qu'« en raison de la crise financière mondiale, une augmentation de la xénophobie, du sentiment raciste et des pratiques discriminatoires est susceptible d'affecter les droits civils, culturels et politiques des migrants ». Les résolutions de Durban II s'articulent également sur la discrimination, fondée à la fois sur la race et le sexe. Sur ce, il a été fait remarquer que le racisme, l'intolérance et la xénophobie se manifestent de manière différente à l'égard de la gent féminine. La déclaration de Durban II suggère l'implication des Etats membres dans la protection, la promotion et la prise en charge de cette frange de la société. En outre, la majorité des femmes les plus affectées sont issues des groupes minoritaires. Le document final de la conférence de Durban II fait aussi référence à la protection des personnes appartenant à des minorités nationales ethniques, religieuses et linguistiques différentes, comme il définit, dans un autre chapitre, les droits fondamentaux des peuples autochtones.