La date limite pour le dépôt des dossiers de candidature est fixée pour le 9 octobre à minuit. C'est donc la course contre la montre chez les 9 partis politiques ayant le droit de parrainer des listes électorales sans satisfaire les nouvelles conditions exigées par la loi électorale amendée en juillet dernier. Il s'agit de formations telles que le FLN, le RND, le MSP, le FFS, le RCD, le PT, le FNA, El Islah et Ennahda. Ces dernières n'auront pas besoin de recueillir 3% de signatures d'électeurs pour parrainer une liste électorale, d'autant qu'elles avaient réalisé des scores supérieurs à 4% lors des trois dernières élections législatives (1997, 2002 et 2007). Les partis ayant obtenu des résultats inférieurs à 4% lors de ces mêmes joutes et les candidats indépendants doivent appuyer leurs listes par au moins 3% de signatures d'électeurs dans chaque circonscription où ils parrainent des listes de candidature. Les 9 partis concernés directement par ce scrutin poursuivent activement l'opération de confection des listes électorales. Commissions nationales de préparation des élections, réunions avec les bases et instructions, les directions des partis politiques veillent sur tout. Contrariés par les conditions imposées par le mois de Ramadhan, les responsables des formations politiques nationales sont contraints de convoquer leurs militants à des réunions en nocturne. C'est le cas pour le PT et le FFS. «Nous poursuivons activement l'opération de préparation des listes électorales. Nous organisons des réunions soit le matin soit en nocturne», déclare Ramdan Taâzibt, député du Parti des travailleurs (PT). Le parti de Louisa Hanoun compte, et pour la première fois depuis sa création, participer aux élections communales (lors des précédentes échéances, le PT a participé uniquement aux APW). En sus de la désignation des candidats au pouvoir local, les militants des différents partis s'échinent aussi à l'élaboration des programmes électoraux et leur adaptation avec les spécificités de chaque région du pays. L'enjeu est de pouvoir sensibiliser les électeurs et les convaincre de renouer avec la politique, après la débâcle du 17 mai dernier. Tous les responsables de la classe politique nationale affichent la même volonté. Ils veulent démentir les affirmations des autorités qui, à l'issue du dernier scrutin législatif, ont désigné les partis «comme étant responsables de l'échec des élections et qu'ils n'ont rien fait pour mobiliser la population». L'autre défi pour les différents concurrents est la confirmation de la suprématie sur la scène politique nationale.