L'Entreprise de gestion touristique (EGT) du Centre a procédé hier à l'ouverture des plis relatifs à l'appel d'offres lancé en octobre 2004 dans le cadre de la privatisation des structures hôtelières appartenant à l'EGT Centre. Les établissements concernés par cette opération sont l'hôtel El Arz, Tala Guilef (wilaya de Tizi Ouzou), catégorie 2 étoiles, 169 lits en hébergement hôtel (77 chambres et 2 appartements) et 289 lits en extension (51 chambres, 35 duplex et 3 appartements), doté des équipements et de plusieurs commodités, la station thermale de Hammam Melouane à Bougara (wilaya de Blida), établissement 2 étoiles 284 lits (32 chambres, 120 bungalows, 2 appartements, 2 suites et 1 appartement) et l'hôtel Tamgout à Yakouren (wilaya de Tizi Ouzou), catégorie 2 étoiles (23 chambres et 1 suite). La cérémonie publique s'est déroulée en présence de Mohamed Salah-Eddine Senni, PDG de l'EGT Centre, et d'un huissier. La commission installée pour faire une évaluation des offres a signé une déclaration d'impartialité et de confidentialité. Il a été procédé depuis l'appel d'offres à seize retraits de dossier, neuf auprès de la Société de gestion des participations de l'Etat hôtellerie et tourisme (Gestour) et sept auprès de l'EGT Centre. Les plis de six soumissionnaires ont été ouverts hier. L'opération a consisté à vérifier l'offre technique et financière et le dépôt de la caution. Quatre offres ont été retenues : Sarl Siad Automobiles pour l'hôtel Tamgout, Zaïm Mohamed, ex-président de l'USM Blida et ex-député, industriel à Blida, producteur des boissons Orangina pour la station de Hammam Melouane, Hamane Hocine (particulier à Tizi Ouzou) pour le Tamgout et SGTM Larba pour la station de Hammam Melouane. Les deux autres offres rejetées sont celles de Mme Amina Azour de Blida qui a convoité Hammam Melouane et El Arz (Tala Guilef) pour « défaut de caution et présentation d'un dossier où l'ensemble des documents était photocopiés ». La commission étudiera les offres retenues avant de les transmettre ensuite à Gestour, le groupe public propriétaire de tous les hôtels en Algérie. Les noms des soumissionnaires qui ont gagné le marché seront connus, selon les responsables de l'EGT Centre, la semaine prochaine. Les observateurs auront remarqué qu'il n'existe dans cette liste aucun professionnel de l'hôtellerie, ni même un représentant d'une grande chaîne hôtelière internationale. Le gouvernement plaide pour l'encouragement de la privatisation des complexes et autres infrastructures hôtelières afin d'améliorer les prestations de service et décharger l'Etat de la mission de gestionnaire pour qu'il se limite au rôle de régulateur. Si les hôtels haut de gamme semblent plus ou moins correctement entretenus, beaucoup reste à faire pour améliorer le confort et le service des hôtels de moindre envergure. En fait, l'activité hôtelière repose essentiellement sur la clientèle d'affaires, qui compte jusqu'à 80% du marché d'Hilton, du Sheraton Club des Pins ou de Sofitel. Par manque de capitaux et de savoir-faire, les pouvoirs publics déroulent le tapis rouge pour attirer les grands groupes à même de dynamiser un paysage concurrentiel national souvent sous-développé. Après la chaîne Accor, le premier groupe hôtelier au monde, l'américain Marriott a décidé de s'engager en Algérie pour la première fois.