Actif depuis longtemps et mettant sa parfaite connaissance des ruelles de la casbah au service de la révolution, Mahmoud Bouhamidi était un agent de liaison à la barbe des hommes du capitaine Léger et sans que ses copains du quartier, avec lesquels il jouait au football, ne soient au courant. Quand il était dans l'incapacité de communiquer, il remettait des messages et des documents à sa petite sœur de 7 ans qui devait les apporter au 3, rue Caton, lieu de rencontre et de réunion des hommes de Yacef Saâdi. Selon les témoignages recueillis auprès de sa mère à l'époque et repris par l'APS, Mahmoud Bouhamidi savait qu'il allait mourir et alors qu'elle faisait part de son inquiétude à un neveu, son fils aurait répliqué : «Je mourrai enseveli.» Après la capture du chef de la Zone autonome d'Alger en septembre 1957, il se déguisait et allait de cache en cache. Il finira par rejoindre le petit Omar, Hassiba Ben Bouali et Ali La Pointe au 5, rue des abderames. Où ils finiront ensevelis.