Aucune statue n'est érigée à l'effigie de ces hommes et femmes qui ont participé à universaliser la culture algérienne et aucun établissement public ne porte leur nom, mis à part le lycée baptisé au nom de Imache Amar, grande figure du mouvement national. L'inexistence d'un vrai centre culturel, d'un théâtre, ou d'une salle de cinéma a fait des Ath Douala un immense désert culturel. La seule institution culturelle, la maison de jeunes Aggar Mohammed ne répond pas aux attentes. Hormis sa bibliothèque qui sert de refuge aux lycéens, cet établissement n'a aucune vocation culturelle. La salle de spectacles de l'immeuble est transformée en gymnase par le club local de judo, ce qui rend difficile toute tentative d'organiser un gala ou monter une pièce de théâtre. Faute d'un environnement adéquat pour s'exprimer, les talents de la jeunesse s'évaporent dans la nature. Les élus locaux assistent indifférents à ce «naufrage». Les promesses faites par les élus pour relancer le secteur, sont restées lettre morte. La bibliothèque municipale qui se trouve à quelques mètres du lycée n'a pas encore ouvert ses portes. Ses rayonnages sont pourtant riches grâce à un don de livres offert par une municipalité française dans le cadre d'un jumelage. Les élèves du lycée Imache Amar ainsi qu'une communauté estudiantine non négligeable sont privés de lecture. L'autre espace délaissé est la salle de cinéma, fermée il y a plus d'une décennie. Elle se trouve dans un état de délabrement avancé. Aucun exécutif n'a pensé à sa restauration et sa réouverture. A l'approche des élections locales, les habitants des Ath Douala ne veulent pas des promesses, mais des actes.