Il est décédé le 7 février 1960 Des responsables de la direction de la culture, les membres de l'association Imache Amar, les autorités locales et de nombreux citoyens ont pris part à la cérémonie de recueillement. La région d'Ath Douala et le village d'Ath Mesbah dans la même région ont rendu un vibrant hommage à Imache Amar, l'un des pères du nationalisme algérien, jeudi et hier à l'occasion du 58e anniversaire de son décès, le 7 février 1960. Ce sont des hommes comme Amar Imache, et ils sont très nombreux, qui sont à l'origine de la préparation du terrain pour le 1er Novembre 1954 qui a été le prélude pour l'indépendance de l'Algérie. C'est donc un hommage mérité qui a été rendu à Imache Amar par la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou en collaboration avec l'association portant le nom de Imache Amar ainsi que par l'assemblée populaire de la commune d'Ath Douala. Son fils Mohamed, en digne héritier de son père, était présent à cette cérémonie et avant cela, il a eu bien l'idée de réunir toutes les contributions de son père à la révolution dans un livre intitulé «l'Algérie au carrefour, la marche vers l'inconnu». Pour rappel, ce titre est celui de l'une des réflexions de Imache Amar qui date de 1937. Durant ces deux journées, le public, dont de nombreux jeunes, ont pu découvrir quelques facettes de Imache Amar grâce notamment aux multitudes de documents et autres articles de presse anciens proposés dans le cadre d'une exposition organisée au niveau du CEM Mouloud Feraoun du chef-lieu communal d'Ath Douala. Mais aussi grâce à la projection d'un film-documentaire sur la même personnalité. Hier vendredi, les participants dont des responsables de la direction de la culture, les membres de l'association Imache Amar les autorités locales ainsi que de nombreux citoyens ont pris part à la cérémonie de recueillement et de dépôt de gerbes de fleurs au carré des Martyrs d'Ath Douala ainsi que sur la tombe d'Imache Amar à Ath Mesbah. C'est dans les rangs de l'émigration que Amar Imache a compris, très jeune, la nécessité de s'engager dans les rangs du Mouvement national et ce, prématurément après avoir participé à la création du Syndicat des travailleurs nord-africains appelé «Le Congrès des ouvriers nord-africains de la région parisienne». Et en mars 1926, Imache Amar, avec d'autres militants nationalistes fondent un parti politique, à savoir l'Etoile Nord-Africaine (ENA). En 1933, Imache Amar est élu secrétaire général de l'ENA alors que Messali El Hadj en a été choisi comme président. Imache Amar prend aussi la rédaction en chef du célèbre journal «El Ouma» qui est le porte-parole de l'ENA. En 1934, l'ENA est dissoute et ses dirigeants sont incarcérés par l'ennemi colonial dont Imache Amar qui passa six mois en prison jusqu'à novembre 1934. Loin d'être affaibli par cette épreuve, Imache Amar renoue directement avec le combat. Durant la période où Messali El Hadji est exilé à Genève, ce sont Imache, Yahiaoui, Nouira et Radjef qui dirigent le parti. A la création du Parti du Peuple Algérien (PPA), le fossé s'élargit entre Imache Amar et Messali El Hadj. Amar Imache prend alors ses distances, étant un partisan farouche de l'Algérie indépendance et refusant toute forme d'assimilation à la France. Imache Amar continuera par ailleurs son combat sous de multiples formes, notamment par ses écrits incisifs visant à éveiller la conscience des Algériens. D'ailleurs, en 1948, année de son mariage, il regagne l'Union démocratique du Manifeste algérien (Udma) de Ferhat Abbès. Ce n'est que son état de santé, ayant commencé à se dégrader sérieusement, qui a mis fin à son long parcours de combattant intrépide et sincère. Il décède le 7 février 1960 dans son village natal, Ath Mesbah, non sans avoir accompli son devoir envers son pays, avec dignité. Ses enfants et tous les Algériens peuvent aujourd'hui être fiers de Amar Imache et de tous les hommes qui ont sacrifié leur vie pour l'Algérie et son indépendance.