Il faut dire que les dernières cotations ont fini par confirmer la tendance haussière avec un prix de la tonne autour de 700 dollars US. L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) avait été le premier à réclamer une aide afin d'affronter la lourde facture d'importation. A l'occasion d'une interview accordée au supplément économique d'El Watan, Kacem Mohamed, DG de l'OAIC, avait soulevé le problème et affirmé : «Nous allons demander la subvention de l'Etat pour le blé dur, parce que la situation devient aussi préoccupante que pour le blé tendre.» L'Office, qui s'approvisionne en blé tendre exclusivement auprès de la Commission canadienne du blé, distribue sur le marché 1,285 million de quintaux par mois, selon des données de son premier responsable. Par ailleurs, M. Djaâboub a justifié la marche arrière du gouvernement sur l'instauration du capital minimal pour les sociétés d'importation prise dans la loi de finances complémentaire de 2005. Le seuil minimum de 20 millions de dinars n'a pas permis de faire baisser la facture des importations, a argumenté l'intervenant qui avoue que ce retour est censé faciliter l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Au moment de sa promulgation en 2005, des membres de l'OMC avaient vu dans cette mesure une entrave au libre commerce. De facto, elle devenait une entrave supplémentaire dans le processus d'adhésion. C'est le même argument sorti par M. Djaâboub pour l'abrogation de la circulaire interdisant aux entreprises publiques de déposer leurs fonds dans des banques privées. Saïd Barkat, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a, pour sa part, rappelé que le seul cadre envisagé pour l'octroi du foncier agricole est celui de la concession. Il n'en dira pas plus.