Quelle thématique avez-vous désigné pour la 3e édition du festival ? Le thème de cette 3e édition s'articule autour du langage corporel et l'approche de la transe, voire proposer des conférences-débat dirigées par le professeur Araou Abdelhalim et des chercheurs du Crasc ainsi que des professeurs de l'université de Béchar qui vont appuyer avec leurs contributions autour de la thématique du Diwan. En parallèle, les représentations musicales et spectacles de danse gnawis seront programmés au stade Nasr. 19 troupes y sont invitées à travers 13 wilayas. Une édition qui sera notamment dédiée au doyen de l'algérois, le maître Benaïssa, qui nous quittés en début d'année… L'organisation a prévu une soirée hommage au maître Benaïssa et, pour ce, nous avons invité le Diwan Dzaïr qui lui rendra hommage lors de la troisième nuit du festival. Le maître Benaïssa était le plus incontestable pour la vulgarisation de la culture gnawie et diwane dans le milieu algérois et a fait qu'elle soit connue des Algérois. Qu'est-ce qui va marquer l'édition de cette année ? On a voulu une participation plus ou moins diversifiée pour l'animation des soirées. On a donc proposé la découverte d'autres troupes venant de la région de Kabylie, notamment de Draâ El Mizane où le gnawa berbère est très répandu, et aussi des groupes de Annaba et de Skikda qui font dans la fusion gnawie. Concernant la région de Béchar, le jury a retenu pour l'agenda du festival sept troupes réputées incontestables dans la pratique du rituel. La participation sera marquée aussi par la présence de Lotfi Double Kanon comme invité d'honneur du festival. Il y aura aussi sur la liste des invités les chanteurs Djamel Laroussi et Hamid de Timimoun. On remarquera en outre l'absence de la participation étrangère faute de budget, le ministère de la Culture participe à nous subventionner à 90% avec l'appui de la wilaya de Béchar et des sponsors qui commencent à s'y intéresser de plus en plus. Cela dit, cette absence n'empêchera pas la participation qualitative des troupes locales tout en mettant en évidence que le diwan algérien est un patrimoine authentique et peu modifié. Cela sera donc l'occasion de profiter de l'originalité du patrimoine.