Des milliers de personnes, dont beaucoup de collégiens de la commune d'Ait Smaïl, dans la wilaya de Béjaïa, ont pris part hier matin à la marche silencieuse à la mémoire de la collégienne de 15 ans, Sonia Idir, poignardée le 26 avril dernier par un jeune de 17 ans à proximité du CEM Zemmour Amer où elle poursuivait avec brio sa scolarité. La marche à laquelle ont appelé 21 associations de la localité a drainé, selon les organisateurs, quelque 6500 manifestants qui ont défilé du lieudit Tizouel jusqu'au siège de l'APC où un rassemblement à été organisé. Des parents d'élèves ont pris la parole pour condamner l'acte dont a été victime la jeune collégienne et dénoncer l'insécurité grandissante dans le milieu scolaire. En outre, dans une déclaration qui a été lue à l'assistance, des revendications on été adressées aux autorités, à savoir des « mesures urgentes » pour endiguer le fléaux de la violence, l'équipement de la polyclinique par un service d'urgence et l'amélioration des conditions de scolarisation des élèves de la localité. M. Ferhane, président de l'association des parents d'élèves du CEM de Tizouel parle d'un « ras le bol » pour expliquer la mobilisation de toute cette population à cette marche. Pour lui, « il n'est pas normal qu'une commune qui compte plus de 14000 habitants de ne dispose pas d'une ambulance et d'un médecin de garde pour parer aux urgences ». Une carence qui s'est ressentie lors de la prise en charge de la victime de l'agression meurtrière de dimanche dernier. Le ramassage scolaire pour sa part n'est pas régulier et suffisant. Des élèves se déplacent parfois sur une distance de trois Kms à pied pour rejoindre les bancs d'école. Des désagréments qui mettent la sécurité des scolarisés en péril face aux fléaux sociaux rampants comme la drogue et l'alcool.