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La face cachée de la refonte du système éducatif
Publié dans El Watan le 18 - 11 - 2007

Quelle que soit l'explication, la crise du système éducatif dans notre pays et dans le monde est une réalité. L'Unesco reconnaît aujourd'hui que la crise de l'éducation touche aussi bien les pays développés que les pays en voie de développement.
Ce texte présenté dans le cadre d'une conférence destinée aux étudiants d'Alger, tente d'apporter quelques éclaircissements au sujet de cette crise et expliquer la face cachée de la réforme du système éducatif. J'aborderai premièrement la crise du système d'enseignement dans notre pays en présentant le flux scolaire qu'a connu notre pays et l'inversion de ce flux avec l'apparition du phénomène de déscolarisation que j'essaierai d'expliquer. deuxièmement, j'essayerai de cerner les causes réelles de la crise du système éducatif, le phénomène de déscolarisation et les politiques d'orientation scolaire de Benbouzid et de Harraoubia. Je terminerai mon exposé en tentant de dire ce qu'il faut pour un changement démocratique et qualitatif de l'école.
I- Une démocratisation
certaine mais inachevée
Notre système éducatif fortement imprégné du contexte, dans lequel le système éducatif algérien est né (marginalisation scolaire de notre peuple pendant la colonisation où seulement 1/10e de la population était scolarisée avec 85% d'analphabètes), a connu une évolution qui est intimement liée aux différents projets de développement du milieu des années 1970. La double pression de la demande d'éducation et d'industrialisation rapide du pays a alimenté un fort besoin en main-d'œuvre qualifiée et en cadres. Cette évolution a permis l'explosion des effectifs scolaires, la construction d'un parc d'infrastructure scolaire exceptionnel et le développement spectaculaire de l'enseignement supérieur. Ce contexte exceptionnel de «la poussée nationaliste» a alimenté une demande croissante en formation et en instruction. La généralisation de la scolarisation, l'allongement de la scolarité jusqu'à 16 ans, l'explosion des effectifs dans le primaire, le secondaire, la formation professionnelle et l'enseignement supérieur ont bouleversé les rapports sociaux et ont participé à élever le niveau de formation de la population. En moins de 40 ans, dans la société, s'est cristallisé un fort consensus pour ne laisser aucun enfant sans éducation. Les effectifs scolarisés ont atteint 7,9 millions d'élèves dans les cycles primaire, moyen et secondaire. La progression des effectifs est spectaculaire. Mais cette capacité et ces potentialités, 45 ans plus tard, vont être contrariées, dès la fin des années 1980, par la crise de la dette extérieure qui va mettre l'Algérie sous la coupe de la Banque mondiale et du FMI, mais aussi à la crise de la société qui aura ses répercussions sur l'école.
II- Les causes sociales de la crise
Pour une bonne part, la crise dont nous parlons n'est pas une crise du système éducatif comme le pensent certains experts modernistes, mais une crise sociale se répercutant dans l'école : le chômage massif dans la société influe sur l'image qu'on porte sur l'école. Le développement mercantile à la place de l'innovation technologique discrédite le savoir pur et l'ascension sociale grâce aux études.
Ce n'est pas la baisse du niveau qui explique aujourd'hui la crise du système éducatif, mais la déscolarisation massive à laquelle nous assistons. C'est un gaspillage de potentialités et de capacités énormes qui affaiblissent notre pays.
III- Le phénomène
de la déscolarisation
Les chiffres de la déperdition sont illustratifs de la baisse des effectifs scolarisés. 500 000 élèves sont laissés derrière nous. Cette tendance se confirme, dans tous les paliers, y compris à l'université où le taux d'abandon est important. Résultat : il y a une inversion du flux de scolarisation dans notre pays. Nous assistons à un phénomène de déscolarisation grave. Pour illustration de l'effectif originel d'une génération d'élèves, 79% n'obtiendront jamais le bac et des 21% finiront par l'obtenir, seulement 3,1% n'auront jamais redoublé, les autres ont redoublé au moins une fois. 160 000 élèves quittent le secondaire dont 102 000 en 3e année secondaire. Au collège, en 1998, 192 000 élèves du fondamental ont quitté l'école avant d'atteindre la 9e année et 148 000 en fin de cycle.
Le BEF affiche des taux de réussite moyens : 40,5% en 1997 ; 41,5% en 1998 ; 41,74%
en 2000 ; 43% en 2005. La mise en place de la nouvelle réforme ne va pas changer les causes structurelles de cette déperdition structurelle : l'investissement en moyen pédagogique, la réduction des effectifs des élèves par classe, la faiblesse du travail de remédiation et l'absence de recherche court-circuite la refonte. Le désengagement financier de l'Etat et la réduction de l'offre pédagogique mine la réforme de l'éducation. Les projections des experts pour 2024, malgré la baisse population scolaire surtout dans le primaire, prévoient les mêmes difficultés pour faire accéder la masse des jeunes à un niveau d'exigence élevé. Les taux d'accès des élèves au secondaire ne dépassera pas les 40% d'une génération d'élèves. Les taux de redoublement dans le collège resteront stationnaires entre 40% et 45% et l'accès des élèves du moyen au secondaire dont l'hypothèse la plus optimiste ne dépassera pas le taux de 60%. On est loin des déclarations d'intention du ministre de l'Education nationale. C'est seulement au primaire qu'on aura les meilleur taux de réussite 80%.
IV- La nouvelle politique d'orientation scolaire
dans l'éducation nationale
La politique de l'orientation scolaire des experts algériens en laboratoire suit non seulement la mondialisation de l'éducation, mais aussi un certain mimétisme scolaire des élites algériennes en pleine évolution et très inspirées par la Banque mondiale et le FMI et par le projet néo-libéral d'une élite à la recherche d'intégration au bloc social au pouvoir.
La majorité des experts sont convaincus qu'il faut abandonner l'école publique et accrocher l'enseignement à l'économie de marché. Ainsi est créée une école à deux vitesses avec un espace public et privé, y compris dans le supérieur. Ce glissement vers la marchandisation de l'école est approché par tâtonnements : dans l'éducation nationale, une façon d'arriver à ce résultat est la sélection précoce. La loi d'orientation scolaire sur l'éducation prévoit dans son projet une «sélection précoce qui commence à la 10e année scolaire.
Le tri social commence par l'examen de 6e à la fin du 1er et du 2e cycle primaire (la masse les élèves qui se verront rejetés du 3e cycle, c'est-à-dire du collège seront orientés vers la formation professionnelle. Ceux qui échapperont à ce premier barrage, rencontreront celui du BEM pour l'accès en seconde ; le troisième barrage de sélection est le baccalauréat. L'accès contrôlé à l'université à cause du numerus clausus est le principal facteur de la démotivation des étudiants et du taux d'abandon.
V- Tayloriser le profil pédagogique
La notion d'approche par «compétence» (APC) ou «approche par intégration des acquis» est un nouveau modèle d'apprentissage qui s'est manifestement installée comme l'emblème par excellence de la nouvelle refondation de l'école algérienne depuis le lancement de la réforme du système éducatif en 2003.
La mondialisation capitaliste depuis les années 1980 a révolutionné la production immatérielle et les savoirs et a imposé une marchandisation de toutes les relations humaines, y compris des fonctions de l'école. L'importance économique du capital humain théorisé par Théodore W. Schultz impose l'idée d'investissement productif dans le capital humain, en développant des compétences variables selon les pays. En intégrant des règles, l'approche par la compétence, qui est système d'apprentissage d'origine américaine basée sur le behaviorisme radical et le taylorisme processus de modélisation et de dressage des élèves, élimine la problématisation des connaissances. Ce n'est pas un hasard si on retrouve le jargon propre de l'entreprise économique : adaptabilité,flexibilité, productivité, efficacité, compétences, capital humain. Cette conception tend à faire croire que la rénovation de la pédagogie doit utiliser les mêmes paramètres macro et micro-structurels de l'économie. Cette nouvelle pédagogie introduit dans le système de formation des règles rentabilité et de compétitivité proches de l'entreprise commerciale des tâches à la carte, que sont les compétences. Cette approche, imposée comme évidente, répond à une vaste campagne idéologique qui va dans le sens de la vision néo-libérale de l'école qui prône une restructuration des missions de l'école, en réduisant de manière drastique les savoirs formels en éducation, au profit des compétences en situation. Cette vision a pour objectif d'adapter les missions de l'école au nouvelles normes du marché.
VI- La réduction de l'offre pédagogique
1. On diminue l'offre éducative en triturant les programmes ou en supprimant des filières et des disciplines, comme c'est le cas de l'enseignement technique qui a été supprimé et remplacé par une matière qu'on a dénommée «technologie» avec réduction de 50% des horaires.
2. On favorise au maximum la diversification interne spontanée du système, comme c'est le cas pour la filière technique mathématique avec ses options facultatives.
3. On introduit la flexibilité et la mobilité des enseignants en adaptant la gestion du mouvement des enseignants comme prérogative exclusive de l'administratif, détournant ainsi les garanties statutaires et la négociation de la relation de travail.
4. On favorise adaptation utilitariste au public scolaire, comme c'est le cas des élèves de l'ancien régime avec création de classes transitoires et comme cela a été le cas pour toutes les classes de terminale l'année scolaire 2006-2007, sans tenir compte des programmes et des niveaux d'exigence.
VII- Un vieux projet de la Banque mondiale rafistolé pour l'université
Le processus de réforme du système éducatif va bouleverser l'université qui est invitée à réorganiser profondément son enseignement pour s'adapter aux exigences de l'économie de marché. Ce plan de restructuration, qui était dans les tiroirs des ministères chargés de l'enseignement et de la formation depuis le milieu des années 1980, a été retardé dans son application par le mouvement de grève de l'Education nationale dans les années 1990 et les grèves estudiantines de 1987 autour des rattrapages et des synthèses. La situation politique des années 1990 à 1997 a retardé la mise en application du plan de déréglementation du système éducatif qui consiste à :
1- Créer une mobilité de la formation et une atomisation du diplôme national avec des équivalences de type régional, selon la conjoncture et selon la demande du marché. L'étudiant doit acquérir des unités de valeurs ou des crédits, c'est-à-dire des morceaux de formation qu'il accumulera comme dans une caisse d'épargne. Ces morceaux de formation vont accompagner l'étudiant durant toute sa formation le long de sa vie.
2- Réduire le coût financier de la formation en introduisant un tri social précoce dans les 3 paliers de l'éducation : primaire, moyen et secondaire.
3- instaurer à l'université un modèle de formation plus adapté à une sortie accélérée de l'université avec deux pôles : cycle court et cycle long ; le premier consacré à l'employabilité ; le second ouvre la voie à la formation académique ou vers les établissements d'excellence.
4- Intégrer les milieux patronaux dans les conseils d'administration, comme c'est le cas aujourd'hui à Béjaïa et à Jijel où des patrons privés siègent dans le conseil d'administration des universités et décident de l'évolution du cursus universitaire. Ce type de partenariat est recherché par la patronat privé, car ils ont, sans moindre effort, une formation fournie par le secteur public sans qu'il mettent la main dans la poche.
Le processus de réformes dans l'enseignement supérieur se caractérise par son caractère informel. Il n'existe pas un cadre formel ni un timing précis pour l'application du LMD. Ce processus est comme dans une guerre de positions, tout se fait dans le cadre de petites unités de recherche qui installent la nouvelle architecture LMD. Les commissions locales d'habilitation des filières ou de leur suppression n'ont pas de prérogatives claires. Tout se fait selon le contexte régional et selon les règles de l'offre et de la demande. C'est un processus de marchandisation de l'enseignement supérieur. Chaque université à l'avenir choisit son curriculum, ses profils et ses étudiants.
Le ministre de l'enseignement supérieur justifie après coup sa généralisation par des opérations de communication. Ce nouveau processus de mise en œuvre de la réforme de l'université permet d'éviter le débat démocratique. La généralisation du LMD est un pas vers la professionnalisation et la marchandisation de l'enseignement supérieur. L'instauration de la nouvelle norme, comme cela a été le cas pour le cycle court (DEUA), est de généraliser le cycle court professionnel qui a, à son niveau actuel, fourni le plus d'étudiants que le cycle long (ingéniorat).
Il est évident que la présence des entreprises privées dans les conseils d'administration des établissements universitaires ouvre la voie à la marchandisation de l'enseignement et aux tentations de marginaliser les autres missions de l'université qu'est la recherche pure, l'acquisition des humanités, la recherche sociale, la création de pôle de la pensée critique. C'est donc l'absence de débat sur le fonctionnement du système éducatif qui met le système éducatif sous la coupe du marché.
VIII- Ce qu'il faut changer
dans le système éducatif
Le projet de texte de «loi d'orientation sur l'éducation nationale», pour la seconde fois en deux ans, a été déprogrammé, et n'a donc pas encore été voté par l'APN.
le débat sur la nouvelle orientation sur l'éducation n'a pas été élevé à un véritable débat de société. La société civile a été mise devant le fait accompli et les institutions de la république ont été contournées. Toutes ces raisons altèrent les perspectives de sortie de crise du système éducatif. Ce qu'il faut faire aujourd'hui, c'est être vigilants dans les arbitrages qui se font autour du système éducatif. Des pouvoirs se constituent des flancs de l'enseignement et autour de enjeux sur l'éducation. Le rêve des néo-libéraux est de revenir à l'élitisme en constituant un marché de l'enseignement, tout en diminuant l'offre pédagogique dans l'enseignement public. C'est cet aspect qu'il faut expurger dans la nouvelle loi d'orientation sur l'éducation. Cette conception correspond à une vision néo-libérale de l'école.
Il faut un vaste débat à la fois scientifique et «citoyen» sur les missions de l'école en tant qu'institution, mais aussi interroger les contenus des programmes, la technicité du métier d'enseignant et les significations sociales des pratiques pédagogiques. C'est ce débat qui a manqué dans l'hémicycle de l'APN, mais aussi dans les écoles, le collèges, les lycées et les universités. Comment accepter aujourd'hui que l'école reste en marge des grands problèmes qui nous interpellent comme le respect de la vie humaine, les droits de l'homme, le contrat et la justice sociale.
L'école n'a pas l'exclusivité dans la socialisation des élèves, elle a surtout besoin de développer une pensée critique, humaniste qui réhabilite le respect de l'homme et du progrès ininterrompu du savoir. L'aspect utilitariste des savoirs enseignés pour adapter l'école au marché du travail est en train de liquider «les savoirs hautement stratégiques», que sont les savoirs abstraits. Il faut aujourd'hui lever le déni de démocratie en associant les enseignants dans l'élaboration d'une stratégie éducative et des contenus qui réhabilitent la liberté en tant que facteur d'émancipation et de modernité, la rationalité comme référence en éducation, la tolérance, la diversité, et l'universalisme humain. Face à la marchandisation et au mercantilisme, il est nécessaire de défendre l'école publique de qualité et la démocratisation authentique de l'enseignement.


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