Ce programme, préconisé par l'inspection générale du travail (IGT) a ciblé plusieurs axes, particulièrement le contrôle de l'application de la loi 04/14 du 25 décembre 2005 relative au placement des salariés, au respect du SNMG, à la non-affiliation des travailleurs à la sécurité sociale et enfin à l'inspection des conditions générales de travail dans certaines entreprises. Notons que d'autres organismes spécialisés (Cnas, Anem et Oprebat) ont été aussi impliqués dans cette action d'envergure. Les conclusions de ce bilan font ressortir que la réglementation n'est pas souvent respectée. Dans cette optique, des centaines d'infractions ont été relevées, notamment en matière de non-respect de la loi régissant l'emploi. En effet, 647 travailleurs ont été recrutés sans passer par l'Anem. Le travail au noir figure en bonne position des infractions relevées, puisque 394 salariés n'ont pas été déclarés auprès de la Cnas. D'autre part, certains employeurs du secteur privé continuent de verser des rémunérations en-deçà du salaire minimum SNMG. Ainsi, les contrôleurs ont pu constater que 462 travailleurs perçoivent moins de 12 000 DA prévus par le SNMG. Dans le secteur public, en revanche, les agents de contrôle ont mis surtout en évidence les mauvaises conditions de travail inhérentes parfois aux technologies obsolètes utilisées et surtout au peu d'intérêt manifesté par certains managers à l'égard de l'ergonomie. A l'issue de ces contrôles, 392 procès-verbaux d'infraction ont été dressés pour non-respect de la législation sur l'emploi et non-déclaration de salariés auprès de la Cnas. Des employeurs ont été aussi rappelés à l'ordre en matière d'hygiène, de sécurité et de médecine du travail. Dans ce contexte, 370 mises en demeure ont été établies.