Il propose une subvention de l'Etat du prix de la semoule dont le coût a doublé à cause de l'augmentation des cours du blé dur sur le marché international. «Au niveau national, les prix sont libres à l'exception de ceux du pain, du lait et du carburant. Mais sur d'autres produits, nous sommes soumis aux aléas des cours internationaux. Nous sommes en train d'examiner cette augmentation des prix. Une subvention des prix de la semoule est à l'étude. Quant à l'huile, nous espérons que l'augmentation soit raisonnable», a déclaré M. Djaâboub hier lors d'une conférence de presse en marge de l'ouverture de la 19e foire de la production nationale. L'Algérie importe actuellement 65 millions de quintaux de blé dur par an. «Si nous n'importons pas cette quantité de l'étranger, nous mourrons de faim», nous dit M. Yahiaoui, directeur de la régulation au ministère du Commerce. Il ajoute que l'on consomme quelque 24 millions de quintaux de semoule par an dont 70% nous viennent de l'étranger. «Les prix de la semoule doivent être révisés d'autant qu'ils souffrent d'un grand décalage. Et il y a des pics sur le marché international de 600 à 700 dollars le quintal», explique M. Yahiaoui en soulignant que la proposition de la révision des prix est au niveau du gouvernement. «Nous devons faire vite d'autant que l'hiver approche, c'est la période la plus difficile», estime M. Yahiaoui. Pour ce qui est des matières grasses, le responsable de la régulation au ministère du Commerce affirme que c'est là un dossier qui pourrait être ouvert au cas où la flambée deviendrait très importante. Dans une récente interview accordée au journal El Watan, le directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Kacem Mohamed, avait déclaré début octobre que la situation des prix du blé dur était «préoccupante». «Pour ce qui est de la semoule, le prix sur le marché international est à 642 dollars US la tonne, soit un prix de revient au quintal de l'ordre de 5460 DA. Nous, nous le cédons aux transformateurs à 2280 DA le quintal. Ce différentiel est supporté par l'OAIC parce que pour le blé dur on ne bénéficie pas du soutien de l'Etat. C'est un produit libre», a-t-il annoncé. Et d'ajouter : «Pour l'instant, nous avons des stocks pour de longs mois et nous gardons les prix à ce niveau là. Aucune augmentation n'est envisagée pour l'instant. Mais nous allons demander la subvention de l'Etat pour le blé dur, puisque la situation devient aussi préoccupante que pour le blé tendre.»