Pour exprimer leur indignation envers la tutelle qui tarde à intervenir pour mettre fin au climat de tension qui pèse sur l'UMMTO depuis la rentrée, les étudiants, mobilisés autour de la CLE, (Coordination locale des étudiants), ont décidé d'organiser une marche de protestation mardi de l'université Hasnaoua jusqu'au siège de la wilaya, où les revendications de la communauté estudiantine seront remises au wali. Pour aujourd'hui, la CLE a appelé à une grève générale et un rassemblement qui se tiendra au campus de Hasnaoua. Cette radicalisation du mouvement de protestation à l'université de Tizi Ouzou intervient ainsi après l'échec de toutes les démarches entamées auprès de la direction générale de l'ONOU (Office national des œuvres universitaires) et du ministère. Il est à noter que la principale revendication à l'université de Tizi Ouzou consiste en le départ de l'actuelle directrice des œuvres universitaires dont la gestion est vivement contestée par les étudiants, et c'est après son départ que les organisations estudiantines comptent ouvrir le débat avec l'administration sur les problèmes pédagogiques ou sociaux que vit l'étudiant. Au mois de novembre dernier, l'ONOU a dépêché d'Alger des commissions d'enquête et la directrice contestée a été suspendue temporairement. Les étudiants, pour exprimer leur mécontentement, continuent d'occuper le siège de la DOUH. Mais à présent, «l'ONOU, autant que le ministère de tutelle ne semblent pas près de prendre les mesures nécessaires afin de dénouer la situation», estiment les membres de la CLE. Outre les revendications sociopédagogiques, les étudiants de l'UMMTO comptent exprimer aussi, à travers la marche de ce mardi, leur rejet catégorique de l'initiative émanant de l'Assemblée populaire nationale (APN) quant à la transcription de la langue amazighe en lettres arabes.