C'est ainsi qu'à quinze heures tapantes, les 22 élus et le maire seront au rendez-vous. Venus pour couvrir l'évènement, les rares représentants de la presse seront poliment éconduits au prétexte que la réunion se tiendrait à huis clos. Mais, qu'elle ne fut leur surprise lorsqu'à peine quelques minutes après avoir quitté les lieux, et alors qu'ils étaient encore sur l'esplanade de la mairie, ils virent défiler un groupe d'élus où l'on notait la présence des représentants du FNA, du RND et du PT. Les mines défaites et s'aidant de moult gesticulations, les 12 élus feront part de leur désapprobation et de leur colère. Ils diront en chœur leur mécontentement quant à la manière de procéder du nouveau maire qui aurait décidé, sans aucune consultation préalable et sans passer par le vote, comme le stipule le code communal, de n'installer qu'une seule commission et de reporter la réunion jusqu'à son retour du pèlerinage de la Mecque. Pour l'ensemble des ces élus, le fait de procéder à la désignation, sans délibération, ni consultation d'aucune partie, ne peut mener qu'au blocage de l'institution. C'est pour désapprouver ce mode de gestion qu'ils auront délibérément quitté la salle des délibérations, laissant sur place les 8 élus FLN, ceux du HMS (3 sièges) et ceux d'El Islah (2 sièges). Quelques minutes plus tard, ils seront suivis par les élus d'El Islah, mais qui ne rejoindront pas le groupe, préférant faire cavalier seul. Finalement, ce seront également les élus du FLN qui sortiront dans le désordre. Approchés par El Watan pour donner leur version des faits, ni Maître Bentobji, ni le Dr Bouguelmouna ne feront le moindre commentaire, nous renvoyant vers le P/APC pour toute déclaration au nom du groupe FLN. Moins d'une heure après ce clash pour le moins inattendus, la nouvelle coalition qui regroupe le FLN, Le FNA et le PT n'aura eu aucune peine à faire élire au poste de P/APW Belghali Soltani, du FLN, qui se présentait contre l'ancien sénateur RND, Mansour Berrached, lequel n'aura recueilli que 16 voix contre 23 pour son adversaire. C'était de très bonne augure pour cette nouvelle alliance que tout le monde attendait au virage pour l'attribution des présidences et des commissions à l'APC de Mostaganem. Nul doute que ce premier couac aura des répercussions sur le renforcement de la nouvelle alliance, voire sur sa recomposition. Car il est impensable qu'après avoir rassemblé pas moins de 13 signatures, ce groupe, qui aura été rejoint par le HMS, ne se transforme pas en majorité de blocage. Avec seulement 10 sièges, le FLN et Islah ne peuvent prétendre gérer la mairie. Il serait également très surprenant que le FNA et le PT, qui viennent de faire élire Soltani du FLN à la tête de l'APW, acceptent de faire l'impasse sur l'accord qui les lie au FLN.