Fortement incommodés par les nuisances sonores et les gaz toxiques dégagés à longueur de journée par les bus installés récemment, les habitants de l'avenue Aouati Mostefa, dont les logements donnent sur l'avenue Rahmani Achour (Bardo) disent vivre le calvaire. S'étant déplacés à notre rédaction en ultime recours, car n'ayant eu aucune réponse à leur nombreuses lettres adressées au directeur des transports et au wali, ils dénoncent haut et fort le laxisme des pouvoirs publics qui ferment l'œil sur les dépassements des chauffeurs de bus qui, outre le brouhaha incessant occasionné dès 5h du matin par des manœuvres et une course effrénée pour avoir les meilleures places de stationnement, abusent fortement des klaxons. Les habitants sont ainsi obligés de tenir leurs fenêtres fermées, pour ne pas inhaler les gaz d'échappement émis non seulement par les bus, mais aussi par les taxis qui ont, de leur propre chef, décidé d'installer une station, créant de fait une anarchie et une confusion impossibles à maîtriser par les quelques policiers affectés à la circulation. Convaincus de la justesse de leur cause, les habitants de cette avenue, n'en pouvant plus de compter sur des promesses qui n'aboutissent à rien de concret, ont décidé de constituer un comité de quartier pour la défense de leurs intérêts et la préservation de la quiétude de leur quartier. Désabusé par le laisser-aller des responsables, un des habitants dira avec colère : « Faut-il brûler des pneus et fermer la route pour être enfin entendus ? »