Les autorités locales et les responsables de l'ADE se sont précipités, avant-hier, pour s'enquérir de la situation suite à l'information rapportée par un journal arabophone, selon laquelle des cas typhoïde ont été enregistrés à l'EPH. Il s'avère, en fait, que c'est un jeune de 29 ans, résident au quartier N'hanah, qui a été hospitalisé la semaine dernière pour fièvre typhoïde, confirmée par le sérodiagnostic de Widal. Aucune autre hospitalisation dans ce sens n'a été signalée, ce qui confirme, selon des sources médicales fiables, le caractère isolé de ce cas. En outre, l'enquête épidémiologique n'a signalé aucune atteinte dans l'entourage familial et professionnel du malade. Toutefois, cette alerte est venue rappeler qu'il est impératif de surveiller de près la situation dans une ville où le risque d'apparition de maladies épidémiques liées aux MTH est toujours présent. Les fuites d'eau, les réseaux d'assainissement défaillants, ainsi que le phénomène des égouts éclatés ça et là dans la ville, sont des signes dont il convient de tenir compt. Les risques de cross-connexion sont d'ailleurs à prendre au sérieux si l'on se fie aux déclarations de certains habitants des cités des 100 logements, zone Est, et de Ouled Salah, qui ont signalé une eau trouble coulant de leurs robinets. Notons que près d'un mois après l'apparition de l'épidémie, l'on continue encore d'enregistrer d'autres cas. Bien que le nombre de ces derniers n'ait rien avoir avec celui, alarmant, du début du mois d‘avril, l'on n'en a pas moins atteint 212 malades, dont 85 confirmés. A l'hôpital de Jijel par contre, il ne reste qu'une vingtaine de personnes hospitalisées. Au quartier de Harraten où l'alimentation en eau potable est suspendue depuis le 4 avril dernier, des travaux de rénovation et de déviation de certaines conduites d'eau sont en cours de finalisation et devraient être mises en service très prochainement. F. S., R. Z.