«Les étudiants des autres écoles des beaux-arts, dans les autres régions, perçoivent normalement leurs bourses d'études, sans aucun retard. Nous, on nous dénie carrément ce droit pourtant reconnu par décret exécutif. Cette situation dure depuis trop longtemps et aucun responsable ne semble prendre en charge ce problème. On reporte la régularisation de ces bourses d'un trimestre à l'autre, puis d'une année à l'autre… C'est incompréhensible ! On ne sait pas si la ministre de la Culture, Mme Toumi, dont dépendent ces écoles, est avertie de cette situation pour le moins kafkaïenne…», nous dit un étudiant. Le contrôleur financier au niveau de Tizi Ouzou aurait refusé de signer la validation de ces bourses, selon nos informations. Il invoquerait une carence au niveau des textes régissant la procédure. Comment se fait-il, dans ces conditions, que ces élèves ont régulièrement reçu leurs bourses durant les années précédentes ? Comment se fait-il encore que les autres écoles comme celle d'Oran, de Batna, de Mostaganem ou de Constantine ne connaissent pas ce problème ? «Y aurait-il deux poids et deux mesures, une réglementation à deux vitesses pour des écoles ayant la même vocation et soumises au même régime ?», s'écrie encore un de nos malheureux étudiants. «Pourquoi cela n'arrive-t-il qu'à Tizi Ouzou ? N'aurait-on pas les mêmes droits constitutionnels que le reste des Algériens ?» Les étudiants qui attendent désespérément cette maigre subvention espèrent que ce problème soit réglé dans les meilleurs délais. Les dossiers de bourse sont constitués, semble-t-il, au niveau de l'administration de leur école, depuis déjà belle lurette ! Mais n'empêche, ceux-ci restent bloqués, comme d'autres aspects encore, comme celui de l'hébergement et d'une meilleure prise en charge.