Cette année, l'université de Tamanrasset a enregistré 330 nouveaux inscrits, qui porteront le nombre des étudiants ayant droit à une bourse à 847, dont 620 ont renouvelé leur dossier. Parmi ces derniers, 111 étudiants n'ont pas bénéficié d'une bourse. Ils sont nombreux les étudiants qui prennent leur mal en patience et qui attendent la régularisation de leur dossier de bourse. Selon le représentant de l'Alliance pour renouveau estudiantin national (Aren), “plus de 120 étudiants sont concernés par ce problème dont certains n'ont pas perçu leur bourse trimestrielle depuis 2 ans, voire même plus”. “J'ai fourni toutes les pièces nécessaires pour la constitution de mon dossier de bourse, mais rien n'a été fait jusque-là, et cela fait quatre longues années que j'attends. J'ai saisi les services de l'Office national des œuvres universitaires, et à chaque fois on me dit que ce retard est dû au fait que je n'ai pas déposé mon dossier à temps. Faut-il encore attendre la fin de mon cursus universitaire pour bénéficier de cette fameuse bourse ?”, se demande Agari Cheikh, étudiant de 4e année en lettres arabes. Sans oublier de signaler au passage que la majorité des étudiants, ayant été admis à l'université de Tamanrasset par voie de mutation, se plaint de cet épineux problème. Ils rendent responsable le responsable de l'Onou, car ce dossier “n'est nullement au centre de ses intérêts”, clame le représentant de l'Unea, Bika Bidari, qui n'a pas manqué de soulever le problème de transport qui préoccupe l'ensemble des comités estudiantins. “Nous attendons le transport deux heures dans les arrêts de bus et sous une chaleur intenable. Les transporteurs ne respectent ni les arrêts ni les itinéraires fixés aux termes de la convention signée avec l'Onou. Le pire est que le propriétaire s'arroge le droit de jouer au contrôleur et fait même descendre les étudiants au milieu de la route. On se demande si le directeur de l'Onou est au courant de ces agissements ou pas ?”, fulmine un autre étudiant, membre de l'Aren. à cette question, le directeur de l'Onou, Saïd Khalfellah, a répondu clairement que “seul le contrôleur de la direction est autorisé à vérifier si les étudiants se sont acquitté des frais de transport annuels ou pas. Le propriétaire du bus n'a qu'à contrôler ses chauffeurs s'ils n'ont pas respecté les horaires des tournées ainsi que les lignes de dessertes, tel que précisé dans la convention. Faire descendre un étudiant, même si jusque-là aucun rapport ne m'a été adressé dans ce sens, est intolérable même pour mes contrôleurs”. Et de renchérir : “Pour les non-résidents dont le nombre dépasse un peu plus de 500 étudiants, nous avons mis à leur disposition huit bus assurant plusieurs dessertes, dont deux tournées la matinée que nous avons exigées au transporteur pour que les étudiants puissent rejoindre les amphithéâtres à temps.” Revenant sur l'épineux problème des bourses, il a expliqué : “Quand l'étudiant dépose son dossier pédagogique, il doit parallèlement penser à son dossier de bourse. Car après sa première inscription à l'université, il se fait délivrer un certificat de scolarité qu'il fournit à l'administration pour compléter son dossier de bourse et celui d'hébergement. C'est ce problème que nous avons actuellement avec les non-bénéficiaires de bourse qui n'ont toujours pas déposé, renouvelé ou complété leur dossier. La faute leur incombe donc. D'aucuns n'ont même pas le numéro de leur compte courant et réclament leur bourse. Comment effectuer le virement dans ce cas ?” Dans le même contexte, M. Khalfellah a souligné : “Pour ceux qui ont effectué un transfert, ils n'ont pas déposé la cessation de payement de leur bourse trimestrielle dans l'université d'origine, donc on ne peut pas nous engager à le prendre en charge sans cette pièce importante.” En matière de chiffres, le responsable chargé du dossier affirme que “certains étudiants réclament leur bourse alors qu'ils n'ont même pas déposé leur dossier. Cette année, nous avons enregistré 330 nouveaux inscrits qui porteront le nombre des étudiants ayant droit à la bourse à 847 étudiants, dont 620 seulement ont renouvelé leur dossier et dont font partie les 111 étudiants qui n'ont pas bénéficié de la bourse”. Pour conclure, le directeur de l'Onou nous a informés qu'à l'effet de régulariser tous les dossiers, le délai de renouvellement est prolongé jusqu'au 31 décembre prochain afin de mettre fin à cet écueil. RABAH KARECHE