Vingt-deux filles pensent hélas! à abandonner les études. Les étudiants de l'école des beaux-arts de Azazga se plaignent d'une multitude de problèmes qui leur rendent la vie difficile au sein de l'établissement. Les soixante-dix-sept étudiants évoquent, d'une part, des difficultés inhérentes â leur scolarité, à l'hébergement ainsi que le transport vu la distance qui sépare cette école de la ville de Azazga. D'autre part, ils se préoccupent de l'intransigeance dans la réglementation et le mépris affichés par la direction envers leurs maintes sollicitations. En effet, sur l'ensemble des étudiants qui préparent des diplômes dans les beaux-arts, vingt-deux filles, pensent hélas! à abandonner les études. Ces dernières dont certaines viennent des wilayas de l'intérieur comme Ghardaïa, trouvent d'énormes difficultés pour leur hébergement. Bien que cet établissement possède un internat, il n'en demeure pas moins que la totalité des futurs artistes se rabattent sur des places chez des amis au sein des cités universitaires à Tizi Ouzou. Quant aux conditions financières des étudiants, c'est plutôt la sécheresse. Ces derniers se plaignent, en effet, de la non-perception de leurs bourses. Celles-ci leur auraient, affirmaient-ils, au moins permis de subvenir aux va-et-vient quotidiens faute d'hébergement sur les lieux. Cependant, ce ne sont pas uniquement les étudiants qui sont en difficulté. Bien au contraire, ces derniers affirmaient que même les enseignants déplorent leur situation professionnelle précaire. Après des années de service, ces derniers sont encore en attente de leur régularisation. Par ailleurs, face à ces difficultés qui auraient dissuadé le plus tenace des étudiants, l'administration applique de la façon la plus sévère les instructions. Les étudiants nous ont, à cet effet, remis une note administrative à leur adresse. Il y était mentionné, en premier lieu, l'obligation d'assiduité. Ainsi, l'admission en classe supérieure est, selon cette correspondance, tributaire d'une assiduité rigoureuse. Tout étudiant est systématiquement renvoyé pour un retard alors que pour parvenir à l'école, il doit prendre le transport à partir de Azazga après avoir fait le chemin depuis Tizi Ouzou. Concernant la discipline dans le cursus, l'administration met en garde les étudiants quant aux notes de passage. L'obtention d'un zéro dans une matière les expose à des sanctions qui peuvent aller jusqu'à leur radiation de l'école. Ainsi donc, après les Cfpa, et les différents instituts de l'université de Tizi Ouzou, c'est au tour des étudiants de l'école des beaux-arts de Azazga de manifester leur mal-être dans leur établissement. Ne serait-ce pas de ce fait, une véritable réflexion sur la gestion des écoles qui est nécessaire?