Selon un rapport récent de la direction de la santé et de la population (DSP) de Constantine, la mortalité infantile est passée, à l'échelle de la wilaya, sous tutelle d'une moyenne de 67 décès pour 1 000 naissances dans les années 1980, à 23 décès pour la même proportion en 2004, et à 17 décès pour 1 000 naissances en 2007. Précisant d'une part que les morts-nés ne sont pas comptabilisés dans ce décompte, et d'autre part, que la tranche d'âge la plus vulnérable est celle des 0/1 an, Mohamed Adil Daâs, chef de service de la population et de la santé maternelle et infantile à la DSP, estime à ce propos que cette avancée spectaculaire est imputée, en majeure partie, à une application sans concession du programme élargi de vaccination, initié par le ministère de tutelle. En démontrant, au fil du temps, une grande fiabilité et un degré élevé d'efficacité, il a permis l'éradication de certaines maladies et la maîtrise d'autres, sachant qu'un taux de vaccination, proche de 90 %, est en mesure de rompre la chaîne de transmission des maladies contrôlables par la vaccination. Il faut savoir que pour l'année 2007, sur une population cible de 12 268 enfants en âge d'être vaccinés, les services compétents en la matière sont parvenus à un taux de couverture vaccinal de l'ordre de 100 % s'agissant du BCG, de 99,63 % pour l'hépatite virale B, de 92% pour la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite, et de 90 % pour la rougeole. Par ailleurs, concernant la campagne de vaccination de rattrapage, menée à travers les douze communes de la wilaya, les services de la santé ont procédé, entre le 20 octobre et le 6 novembre 2007, à la vaccination de plus de 18 000 enfants âgés entre 1 jour et 4 ans. Au cœur des objectifs affichés pour ce programme de vaccination, appliqué par la DSP à l'échelle de 50 points de vaccination disséminés dans les quatre coins de la wilaya de Constantine, figure, en point d'orgue, l'éradication des sept maladies infectieuses de l'enfant, en l'occurrence la tuberculose, l'hépatite virale B, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite et la rougeole. D'après notre interlocuteur, pour espérer mener à bien ces visées, d'importants moyens ont été dégagés, ou sont en voie de l'être pour parvenir aux résultats suivants : réaliser, dans les zones éparses et les zones agglomérées, un taux de couverture vaccinale proche de 90 %, et ce pour l'ensemble des antigènes, approvisionner régulièrement les unités sanitaires concernées en divers vaccins, établir un programme de rattrapage pour les enfants non vaccinés, et enfin, procéder régulièrement à une évaluation exhaustive de ce programme. Pour ce faire, les ressources humaines, mobilisées pour mener à bien ce programme, font état de la présence, au niveau des PMI, d'une trentaine de médecins et de 137 para médicaux, techniciens supérieurs de la santé et sages-femmes, confondus. Question logistique, ce personnel dispose de trois chambres froides et autant d'armoires frigorifiques, toutes reliées à des groupes électrogènes, 58 réfrigérateurs, 52 glacières, ainsi qu'un grand nombre de porte-vaccins. Mais, à l'horizon 2008/2009, souligne-t-on à la DSP, de méga moyens seront dégagés en vue d'éradiquer, complètement, la poliomyélite, la rougeole et la diphtérie, d'améliorer le taux de couverture vaccinale, de multiplier les centres de vaccination dans les nouvelles zones d'habitation, de développer et mettre à jour la captation des naissances et, en guise de mesures d'accompagnement, mettre en place des cycles de formation continue du personnel de vaccination.