Près de 45 ans après les faits,lassassinat du président John F.Kennedy continue de peser sur l'inconscient collectif américain. Les conclusions de la commission d'enquête n'ont pas épuisé les doutes sur la diversité de pistes restées ineplorées au bénéfice de la thèse retenue du coupable unique en la personne de Lee Harvey Oswald auquel sont imputés les tirs qui ont couté la vie à JFK le 22 Novembre 1963 à Dallas.Dans son film Kennedy-Oswald:les fantômes d'un assassinat,diffusé sur Arte,le documentariste Robert Stone tente de reconstituer cette journée tragique en se concentrant sur les éléments matériels de l'attentat sur la base de paramètres balistiques selon lesquels Oswald aurait été capable de tirer,seul, trois balles en six secondes dont une seule aurait atteint son objectif.La précision du tir d'Oswald était donc celle d'un tirreur d'élite qui a bénéficié de circonstances particulièrement favorables face à une cible mobile.La voiture du président Kennedy avait emprunté un itinéraire qui la plaçait dans la visée du tireur qui a pu agir comme s'il était en terrain connu.Oswald a t-il pu préméditer l'attentat contre le président Kennedy et y parvenir avec une facilité tout de même d'autant plus déconcertante qu'au passage du cortège il y-avait une immense foule venue saluer le président Kennedy.Parmi cette foule,se trouvait Abraham Zapruder,un cinéaste amateur qui se trouvait en situation idéale pour fimer l'attentat en temps réel.Le film de Zapruder montre que le président Kennedy a été atteint par plusieurs impacts et non par une balle unique comme l'affirme la commission d'enquête.La commissionWarren était tenue à travailler vite et à fournir ses conclusions avant les éléctions de 1964 car le succeseur de Kennedy,Lyndon Baines Johnson,qui l'avait instituée,souhaitait se porter candidat dans les meilleures circonstances et tirer avantage d'avoir fait la lumière sur l'attentat de Dallas.Lyndon Johnson n'avait pourtant exclu aucune hypothèse et il avait même tenté d'impliquer les Sud-Vietnam dans l'assasinat de Kennedy.En 1964,il était difficile d'accepter une autre version que celle de la commission Warren car le coupable désigné,Lee Harvey Oswald avait été assassiné deux jours après la mort de John F.Kennedy par Jack Ruby,un personnage interlope qui avait pu sapprocher sans difficulté de l'assassin présumé du président des Etats-Unis.OR,peu après son arrestation,Oswald avait crié au coup monté contre lui.Il n'aura pas le loisir d'en dire plus devant une cour de justice.Lee Harvey Oswald était au demeurant aussi énigmatique que le reste de nos jours encore l'assassinat de John Kennedy.Etait-il de fait en mission commandée à Dallas lui qui,présentant le profil d'un gauchiste pour avoir vécu en Union soviétique,n'en avait pas moins des liens secrets avec le FBI comme le revèlera sa propre mère.Le secret des motivations qui auraient poussé Oswald à comettre son acte n'ont pas été percées et bien au contraire son personnage ambivalent,insaisisaable,nourrit bien des hypothèses et mène vers la théorie de la conspiration qui se trouve au coeur d'ouvrages d'auteurs qui,comme Edward Epstein ou Mark Lane ont mené des contre-enquêtes sur l'attentat de Dallas.L'évènement participe de la démesure américaine à telle enseigne qu'il montre la fragilité d'une conviction supposée inébranlable dans leurs institutions.Le premier venu ne pouvait pas,en 1963,décider d'assassiner le président des Etats-Unis et se voir légitimé,même à titre posthume,dans son entreprise criminelle.Quelle était la part du mensonge et de la vérité dans cette tragédie de Dallas qui,depuis,imprègne l'imaginaire des Américains.Et si d'autres qu'Oswal,par exemple la CIA,le KGB,la Maffia,voire Fidel Castro,étaient les coupables?Pour comprendre cet état d'esprit,il faut se reporter à JFK,l'époustouflant film d'Oliver Stone.Le recours au complot était une piste plausible dans le contexte mouvementé de l'époque qui avait entrainé les services secrets américains à projeter la liquidation de plusieurs dirigeants du monde. La mort de Kennedy allait permettre à son successeur,Lyndon Johson, d'engager l'Amérique dans un conflit -celui du Vietnamdont elle sortirait défaite et humiliée.Un président tel que John F.Kennedy se serait-il fourvoyé dans une guerre qui a tourné à la débâcle?