Le directeur de la pêche de la wilaya reconnaît que les ressources halieutiques, pourtant très variées et abondantes dans la partie ouest, ne sont pas suffisamment exploitées. Dans une récente intervention, il a estimé que 60% seulement de ce potentiel sont exploités par les pêcheurs de la région sur la côte de la wilaya qui s'étend sur 120 km. Il a justifié cela par une série de facteurs, dont l'absence de qualification et de professionnalisation des intervenants. Il existe, d'après lui, 330 embarcations, tous types confondus, qui ont besoin d'un personnel formé et en mesure de donner au secteur la place qu'il mérite dans ce créneau local. Parmi cette flottille, figurent 22 chalutiers et 15 sardiniers qui ne rapportent pas plus de 5 000 tonnes de poissons par an. En termes d'infrastructures de pêche, le littoral dispose d'un port et d'un abri à Ténès et à Beni Haoua. Un autre port est en voie d'achèvement à El Marsa, alors qu'un second abri de pêche est programmé à Sidi Abderrahmane. Côté formation, la région a été dotée d'une école à caractère régional qui a déjà entamé ses activités dans ce domaine. Cependant, de l'avis de pêcheurs, la corporation a beaucoup de choses à dire là-dessus, car elle n'a pas bénéficié, pour une large part, du programme de soutien du gouvernement ni de facilités pour moderniser et développer ses capacités de production. Certains ont évoqué des difficultés financières, d'autres, les tracasseries bureaucratiques et le désintérêt affiché par les autorités à l'égard de la profession. A titre d'exemple, ils citent le retard considérable qu'accuse le nouveau port de pêche d'El Marsa qui en est à sa huitième année après le lancement des travaux en mai 2002.