L'annonce faite au JT de 20 h, jeudi dernier, faisant état du désaccord de la coordination des parents d'élèves de Constantine avec la grève que mènent les lycéens actuellement, a de quoi surprendre plus d'un, bien qu'elle ne s'attaque pas au débrayage dans la question du fond, mais seulement dans la forme, en faisant référence aux éventuelles manipulations perpétrées par «des mains occultes», expression galvaudée, naguère, par la phraséologie officielle du parti unique, et qui revient à la faveur de l'actualité brûlante, plus pimpante que jamais. Evidement, la question qui s'impose, a priori, à tout esprit, est celle de savoir pourquoi la coordination des parents d'élèves de Constantine est la seule à monter au créneau pour se mettre à dos les lycéens de tout le pays, dont la revendication majeure, la surcharge des programmes, en l'espèce, est éminemment pédagogique, voire politique, à partir du moment où elle braque les projecteurs sur une réforme entreprise sans les principaux intéressés ? Serait-ce parce que la wilaya de Constantine se trouve être à la pointe d'une expérience, la vacation continue, en l'occurrence, qui montre déjà des signes évidents d'essoufflement ? C'est précisément sur ce terrain que son concours est attendu, et peut être précieux en canalisant les préoccupations des enseignants et des élèves. Or, la coordination a été vertement tancée par le directeur de l'éducation de la wilaya, lors de la dernière réunion-bilan, pour son manque d'efficacité «avéré» dans la mise en application de la séance unique dans les établissements scolaires, sans que son président ne trouve à redire. Est- ce pour se dédouaner de ces lacunes que la coordination fait dans la surenchère et le substitutisme de mauvais aloi ? C'est, en tout cas, de cette manière qu'est perçue son action qui semble caresser, dans le sens du poil, la ligne officielle.