En marge d'une rencontre avec les militants de son parti, avant-hier, à Oum El-Bouaghi, le président de MSP, Abou Djerra Soltani, a confié à Liberté la position de son parti sur certaines questions de l'heure qui ont marqué l'actualité nationale ces derniers jours. En effet, le leader du MSP est revenu sur le crime commis à l'encontre du colonel Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale. Tout en mettant en valeur les qualités morales et professionnelles du défunt Ali Tounsi, il a néanmoins estimé que cet événement tragique a suscité beaucoup de spéculations autour de sa mort que la presse a rapportées. Il a encore laissé entendre que beaucoup de versions ont été distillées quant aux circonstances de sa mort. Plus loin, il a qualifié la scène politique dans le pays de “stagnante”. L'ex-ministre d'Etat a regretté que “la scène politique ne s'anime qu'à l'approche des échéances électorales. Pour ces deux années, 2010 et 2011, il n'y a aucune échéance en vue, la plupart des partis dorment”. Et de poursuivre : “Nous nous exclamons au sein du MSP, à propos des grèves qui secouent ces derniers jours plusieurs secteurs sans que les partis politiques n'accomplissent leur rôle, encore moins ne sensibilisent ou tentent de coordonner entre la tutelle et ceux qui revendiquent leurs droits, ceci est leur rôle pour ne pas être des partis saisonniers ou liés aux échéances électorales.” Revenant sur l'alliance du RND avec le PT lors des dernières sénatoriales, M. Soltani considère que si cette alliance est temporaire, elle a pris fin le 29 décembre 2009. Mais si au contraire on veut en faire une alliance stratégique, nous devrons alors nous réunir en tant que partis de la coalition et procéder alors à la révision du document paraphé le 16 février 2004 et nous verrons s'il est dans notre possibilité d'ouvrir la coalition à d'autres partis ou non. S'il s'avère que ces alliances sont latérales, il sera de notre droit aussi de chercher d'autres alliances et notre préférence naturelle ira vers le courant islamique. Evoquant les partis de l'opposition, le président du MSP a déclaré qu'“au lieu de dire que nous avons, en tant qu'alliance présidentielle, verrouillé le terrain, l'opposition a le droit de s'unifier et de créer un front d'opposition, nous serons alors, réconfortés, il y aura une grande opposition en face d'une grande alliance, il y aura ainsi l'équilibre des forces politiques dans le pays”. Au MSP, l'heure est à la mobilisation pour préparer la conférence régionale des membres des majliss echoura de l'est du pays qui se tiendra les 13 et 14 mars à Oum El-Bouaghi.