L'ambitieux programme de réalisation de logements sociaux participatifs et promotionnels, lancé par les entreprises de promotion du logement familial (EPLF) de Boumerdès, Annaba, Oum El Bouaghi et Bordj Bou Arreridj sur le territoire de la wilaya de Constantine, semble connaître de sérieuses difficultés sur le terrain. La cadence des travaux imprimée aux chantiers, particulièrement concentrés sur le site de la nouvelle ville Ali Mendjeli et sur le plateau de Zouaghi est, en effet, loin de répondre aux objectifs escomptés, d'où la réticence de nombreux demandeurs de logements à souscrire aux programmes lancés par ces EPLF. C'est le cas de l'EPLF de Bordj Bou Arreridj, la dernière à venir s'installer à Constantine, qui éprouve de sérieuses difficultés à amorcer un bon démarrage du chantier des 328 logements LSP à réaliser au niveau de l'unité de voisinage (UV) 17 de la nouvelle ville Ali Mendjeli. Une bonne partie de ce chantier, confiée à une entreprise locale du bâtiment, se trouverait, en effet, à l'état d'abandon, ce qui constitue d'ores et déjà un coup dur pour l'EPLF de BBA, qui vient juste de s'installer. L'EPLF de Boumerdès n'est pas, pour sa part, en reste, puisque l'exécution de son programme d'habitations promotionnelles individuelles, prévu sur le site de Zouaghi, connaît également un retard appréciable. Suffisamment, toutefois, pour dissuader un certain nombre de souscripteurs qui se sont dès lors rétractés. Pour rappel, l'EPLF de Boumerdès était la première à investir le plateau de Zouaghi. On pourrait également en dire autant concernant l'EPLF d'Oum El Bouaghi, qui a la particularité d'être la pionnière des EPLF à venir s'installer dans la wilaya de Constantine, à la faveur de son programme de logements promotionnels réalisé à Békira, localité relevant de la commune de Hamma Bouziane. Cette entreprise se distinguera, en outre, par la reprise du projet des 864 logements promotionnels APC- CNEP, lancé en 1998 au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli, et converti, par la suite, en projet LSP. Un projet qui connaît lui aussi un retard dans la livraison, suite aux difficultés rencontrées par l'entreprise pour sélectionner une société de bâtiment efficace, en mesure de respecter les échéances. En somme, les EPLF, venues investir à Constantine et faire, partant de là, de bonnes affaires, ne semblent pas avoir sérieusement pris en ligne de compte la problématique des entreprises de bâtiment, dont la majorité est de petite envergure, et donc incapable de maîtriser le facteur temps quand il s'agit de se lancer dans des chantiers importants.