Le chahid Choudar Salah doit se retourner dans sa tombe, et pour cause les habitants du lotissement qui porte son nom, sis à 3 km à l'ouest de Lakhdaria, sont sans eau depuis 20 ans. Créé en 1988, ce lotissement, appelé aussi CAPER n°2, devait être alimenté en eau potable quelques mois après sa création, mais, à ce jour, cela n'a toujours pas été réalisé. Les responsables qui se sont succédé à la tête de l'APC de Lakhdaria depuis 1988 ont tous visité ce lotissement et ont promis de procéder au règlement de ce problème, mais les promesses ont été vaines puisque les robinets sont toujours à sec dans les foyers du lotissement Choudar Salah. Pourtant, une grande conduite d'eau passe à moins de 500 m de ce lotissement. Les habitants ne sont évidemment pas restés muets devant cette situation pour le moins pénalisante. Ils ont réagi auprès des responsables concernés mais leurs doléances sont restées lettres mortes. Impuissants, ils prennent désormais leur mal en patience, tout en espérant qu'un jour, cette situation sera réglée. D'autre part, un autre problème et non des moindres subsiste à quelques encablures du lotissement Choudar Salah. Il s'agit des conditions déplorables dans lesquelles vivent une dizaine de familles. En effet, s'étant établis depuis quelques années dans ces lieux jouxtant le lotissement, leurs constructions, pour ne pas dire bicoques, construites en parpaings ou en roseaux et couvertes de tôle galvanisée, ne sont branchées ni au réseau d'assainissement, ni à celui de l'AEP. Là aussi, ces familles vivent le calvaire au quotidien et demandent à ce que ces problèmes soient réglés. Aux responsables locaux de prendre en charge ces différents problèmes avant qu'une réaction « musclées » ne soit enclenchée, comme cela a été le cas de ce qui s'est produit aux villages Guergour et Mahouan où les habitants avaient fermé le siège de l'APC.