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Fermée comme une huître..
Publié dans El Watan le 13 - 05 - 2009

L'Unique continue d'ouvrir ses JT avec les audiences présidentielles, et de concevoir les visites sur le terrain des ministres comme des sujets de choix de son programme informatif. La banalité étant maîtresse des lieux, on a l'impression que chaque soir ce sont les mêmes images qui défilent et que l'actualité proprement dite, avec ses bonnes et ses mauvaises séquences, devient un souci secondaire. C'est vrai qu'à l'Unique on n'aime pas tout ce qui peut éventuellement faire des vagues, être considéré comme un élément de controverse. Une grève de travailleurs ou d'étudiants en colère, une manifestation musclée qui met à rude épreuve les services de l'ordre, une émeute qui met en émoi une localité ou même toute une région, passent obligatoirement par la censure parce que susceptibles, selon la vision des maîtres à penser de notre télévision, d'influer négativement sur les consciences du peuple. Eh oui, la première mission de la direction de l'ENTV et de ses clones n'est pas de nous informer et de nous divertir, mais de veiller à nous inculquer la bonne morale pour éviter toute déviation.
Tout doit être lisse, policé, beau et gentil... Dans cette Algérie qui affronte péniblement les dures retombées de la mondialisation, il n'y a pas de place pour la réflexion qui n'en pense pas moins... encore moins pour le pessimisme. C'est presque la joie de vivre qu'on veut (bessif) communicative partout, alors que l'envers du tableau incite à davantage de réserve. C'est le culte du tout blanc lorsque c'est tout noir, la vieille philosophie des années de plomb du socialisme triomphant qui a d'ailleurs complètement disparu à travers le monde sauf peut-être à Cuba et en Corée du Nord. En fait, il n'y a rien de nouveau dans ce constat que les Algériens ne connaissent que trop mais contre lequel ils ne peuvent opposer qu'un absentéisme mesuré en allant se réfugier sous d'autres chaînes plus clémentes, là où la transparence est un facteur essentiel de l'information. Dans le monde d'aujourd'hui où le champ de l'audiovisuel, avec ses fabuleux moyens de communication, n'a plus de limite et se met en orbite pour couvrir l'événement le plus insignifiant là où il se trouve, les rétentions de l'information font désormais figure de combat d'arrière-garde pour les tenants du pouvoir totalitaire. En Algérie, rien ne sert de cacher donc les vérités souvent criardes qui finiront par éclater, mais ce principe ne semble encore pas convenir à la direction de l'Unique qui préfère faire sienne la politique de l'autruche au lieu de penser sérieusement à démocratiser sa vision du produit télévisuel et l'adapter au mode de consommation actuel, comme le réclament les milieux politiques, artistiques ou économiques. A quoi sert d'avoir une télé fermée comme une huître si elle ne produit aucun effet sur le mouvement citoyen qui a besoin d'une réelle liberté d'expression pour s'émanciper, ou sur l'activité socioéconomique qui donne l'impression de faire du sur placer faute d'être boustée par une puissante dynamique de communication.
Combien sont-ils chez nous à suivre les émissions dites spécialisées traitant des sujets économiques importants comme l'investissement, le système bancaire, la crise financière, etc. Ils ne sont pas des masses. Mal conçues, très rébarbatives, résistant rarement à la langue de bois pour ne heurter personne, ces émissions en dépit de la bonne volonté de bien faire de leurs auteurs accrochent difficilement le téléspectateur, notamment le non initié qui veut comprendre des situations jusque-là très compliquées pour lui. La raison est que dans les débats qui peuvent s'avérer très passionnants et passionnés, on sent les interlocuteurs, pourtant maîtrisant parfaitement leurs sujets, comme ligotés de ne pouvoir aller au fond de leurs pensées. Lorsqu'on se sent obligés de ne pas écorcher un haut responsable ou un ministre de peur de représailles alors que ces derniers sont impliqués dans des gestions anachroniques, des faillites économiques ou tout simplement dans de mauvaises politiques de réalisation de projets coûtant beaucoup d'argent, on se rend complice d'une communication tronquée qui ne fera jamais avancer les choses. La faute, il faut le préciser, n'incombe nullement aux invités des plateaux qui font de leur mieux pour éclairer notre antenne sur une actualité économique fort complexe, mais au système télévisuel qui bride la réflexion au point de la rendre parfois inopérante, en tout cas improductive. Les politiques et les artistes ne sont pas mieux lotis. On en a déjà parlé maintes et maintes fois, mais rien ne semble perturber la quiétude qui règne dans les locaux du boulevard des Martyrs, pas même le dernier message du président de la République qui incite pourtant de manière très claire à la libéralisation de l'expression. Par qui et par quoi doit passer le changement ? Qui doit bousculer les habitudes tenaces qui font de l'Unique une forteresse imprenable ? Une chose est sûre : la refondation de la télé nationale ne vient pas seule. Il faut la provoquer... et c'est ce que tentent de faire les producteurs et réalisateurs de l'audiovisuel qui ont fait dernièrement part de leurs préoccupations et des urgences pour modifier les relations avec l'Unique. Ils veulent avoir leur mot à dire dans le le concept de la création et ils ont raison... Reste à savoir s'ils iront loin dans leur démarche.


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