L'agence postale, Mansouri Khier, implantée au cœur des 1014 logements, où les usagers ont affaire à un personnel pénalisé par d'innombrables problèmes plus fonctionnels, est un vide sanitaire transformé en bureau de poste de plein exercice. Ce dernier, qui effectue, entre autres, les émissions de mandats, le payement des salaires, des pensions, des notes de téléphone, CNEP, etc., se trouve dans un cadre lugubre, ternissant l'image même d'Algérie poste, laquelle devrait mettre un terme à cet état de choses. Le faux plafond tombe en ruine, le réseau d'évacuation des eaux des étages supérieurs empoisonne la vie des agents, qui doivent être munis de masques pour éviter d'inhaler es odeurs se dégageant d'une canalisation « perforée ». Trop exigu pour offrir des prestations selon les normes, l'espace, qui reçoit plus de 500 clients par jour, n'est plus en mesure de répondre aux attentes d'une région à forte concentration démographique. « L'étroitesse de l'espace influe sur la qualité du service et le rendement du personnel. Ce paramètre oblige, été comme hiver, les usagers à attendre leur tour à l'extérieur d'une enceinte d'une époque révolue », dira, non sans une certaine amertume, un fonctionnaire à la retraite. Voulant avoir de plus amples informations, on s'est rapproché du chef d'agence, mais celui-ci a invoqué l'obligation de réserve.