Pour des membres de l'union des commerçants -secteur de «Aîn Sefra»-, on préfère voir le bon côté de la chose. Pour ces derniers, la réorganisation de ce marché de plein air qui avait été érigé dans la précipitation durant l'année 1995, était très attendu. Composé de 342 stands, le marché qui est fait uniquement de ferraille et de tôles n'offre aucune attirance en dehors des prix qui y sont pratiqués. La proximité de l'oued et l'intensité des échanges qui le caractérisent, le transforment par endroits en véritable bourbier. Le projet que la wilaya promet aux commerçants devrait ériger à la place un marché couvert. Le projet qui est en voie d'accomplissement se compose de 400 locaux répartis sur deux niveaux. Avec une répartition entre 5 activités distinctes (légumes, fruits, produits alimentaires, boucherie et abats et, enfin, poissonnerie), le projet s'effectuera en plusieurs étapes. Afin de ne pas trop perturber les commerçants, les initiateurs auraient prévu des travaux en plusieurs étapes, ce qui devrait en principe permettre le maintien d'une activité pour une partie des commerçants pendant que les autres attendront tranquillement la livraison de leurs stands. Pour la plupart des marchands, c'est leur seule source de vie. Ils craignent fortement que l'arrêt d'activité ne soit trop long à supporter. Ils ont peur également du choix qui sera fait pour désigner les commerçants qui doivent s'arrêter en premier. Afin que l'opération soit organisée, ils ont institué une commission parmi les membres de l'union des commerçants, de la Daïra, de la Commune et de la Wilaya de Mostaganem pour établir la liste des commerçants concernés.