Les commerçants de fruits et légumes du marché communal de La Chiffa ne cessent depuis plusieurs années d'attirer, en vain, l'attention des autorités locales, des mauvaises conditions dans lesquelles ils exercent leurs activités. Installés au nord ouest de la ville, au niveau du quartier Maâmar Zerrouk, les quelques commerçants qui n'ont pas d'autres choix que celui d'accepter d'occuper un espace inapproprié, œuvrent pour trouver une solution à leur calvaire. «Nous avons, à maintes reprises, solliciter les élus locaux pour la réalisation d'un marché couvert mais la réponse est toujours évasive», souligne un marchand de fruits et légumes. «Faute d'une assiette de terrain, nous ne pouvons inscrire dans notre programme, de projet de construction d'un marché couvert de fruits et légumes», réplique de sa part le vice président de l'APC de La Chiffa. Erigé avec des matériaux de fortune, de tôle, de ferraille et de bois, le dit-marché est un ensemble de baraques installées de manière anarchique. Les lieux se trouvent dans un état de délabrement avancé où les détritus sont amoncelés un peu partout, alors que les conditions d'hygiène et de sécurité sont inexistantes. En temps de pluie, il est quasiment impossible d'y pénétrer à cause des nombreuses flaques d'eau et de la boue. «Les gens se rabattent alors sur les vendeurs illicites installés aux coins des rues d'où s'explique notre énorme manque à gagner», se plaint un commerçant. Et un autre d'ajouter : «Pourtant, nous payons à l'APC le loyer mais aucun réaménagement des lieux n'a été réalisé à ce jour. Nous avons été délaissés par les autorités locales qui ne consentent aucun effort pour améliorer nos conditions de travail», ne cessent d'insister les commerçants du marché communal. En effet, l'unique marché de la ville offre une image hideuse d'un lieu censé être convivial où l'on vient faire ses emplettes et rencontrer ses amis. Pour les occupants des stands rencontrés sur place, l'absence de terrain, pour la construction d'un marché de fruits et légumes avec toutes les commodités inhérentes à ce type d'activité, ne tient pas la route. «Un ancien cimetière chrétien a été légué à la commune de La Chiffa par le Consul de France en Algérie. Il souhaitait que l'on en fasse un jardin d'enfants ou un marché couvert». Il y a aussi le Parc communal qui n'est pas exploité judicieusement par les responsables locaux et qui, selon un habitant pourrait abriter un marché. Le parc en question est utilisé pour jeter de la ferraille et du matériel usité. Son exploitation en un lieu d'approvisionnement en fruits et légumes serait bénéfique pour la population locale, qui se déplace souvent à Blida, Mouzaïa ou El Affroun pour faire ses achats. L'éradication du commerce informel ainsi que la régularisation des vendeurs illicites passe par la nécessité de la concrétisation d'un projet de construction d'un marché de fruits et légumes. Un vœux que les habitants de La Chiffa souhaitent se concrétiser dans les plus brefs délais.