Dès l'apparition des premières gouttes de pluie, l'Office national de l'assainissement (ONA) a dépêché ses équipes au niveau de l'ensemble des « points noirs » de la capitale, concrétisant ainsi sur le terrain son dispositif d'alerte. Durant cette période marquée par de fortes précipitations et sans interruption aucune, les éléments de cet organisme dépendant du ministère des Ressources en eau ont mis les bouchées doubles en procédant au curage des principaux avaloirs de la capitale. « Malgré leur forte intensité, les pluies qui se sont abattues n'ont gêné aucunement la fluidité du réseau d'évacuation. Nous n'avons pas de recette magique, sauf celle qui consiste à déployer immédiatement nos équipes au niveau des points noirs recensés à travers la capitale et connus pour leur vulnérabilité », nous indique Mlle Hattoum, chargée de la communication de l'ONA. Et de souligner : « Le mérite revient cependant à nos égoutiers qui, durant une semaine sans arrêt, se sont démenés avec abnégation. L'office leur retiendra cela et leur dit : bravo. » Les équipes de cet office, avec leur sigle « L'ONA travaille pour vous », sont, en effet, visibles au niveau de l'avenue de l'ALN (ex-Route moutonnière), à Bab El Oued, à Hussein Dey ou encore à Bir Mourad Raïs. Bravant le froid, les égoutiers de l'ONA devaient utiliser tous les moyens pour que les eaux ne stagnent pas à même la chaussée. C'est ainsi que des motopompes à fort débit et des camions hydrocureurs ont été déployés au niveau de plusieurs sites. Outre l'épuisement des eaux de pluie, l'ONA a eu à intervenir dans la « désobstruction des ouvrages de drainage », « le curage des grilles et avaloirs », « le nettoyage des exutoires » sans compter une autre mission, au demeurant capitale, à savoir la surveillance et le curage des ouvrages de captage des oueds. M. Hasni, directeur régional d'Alger à l'ONA, précise, de son côté, que l'avenue de l'ALN a subi un refoulement d'eau à cause de l'obstruction des exutoires devant évacuer l'eau de pluie vers la mer. « Ces exutoires sont devenus des décharges sauvages à cause des rejets de gravats et de toutes sortes de déchets », conclut le responsable, en assurant que la circulation automobile ne sera, en aucun cas, gênée tout au long de l'intervention de l'office.