Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a appelé, mercredi à Alger, les différents acteurs de la filière lait à « trouver un compromis sur le prix de revient de la production de lait ». « Nous avons donné la possibilité à tous les acteurs de s'exprimer et d'agir dans une interprofession pour que la filière lait se développe et que chacun y trouve ses intérêts », a souligné le ministre. Les acteurs de la filière, notamment les éleveurs et les transformateurs, ont relevé dans une conférence-débat le problème du prix de revient du litre de lait, malgré les subventions accordées par l'Etat aux deux parties. Pour les éleveurs, la production laitière nationale « n'est pas stable » en raison des problèmes de prix de ce produit, reprochant aux transformateurs d'acheter à bas prix leur lait cru, notamment en période de forte production (saison du printemps). Bien que ce prix soit fixé à 30 DA le litre par le Conseil interprofessionnel du lait (CIL), certaines laiteries arrivent à acheter le lait cru à 25 et parfois à 20 DA/litre, un tarif jugé très bas pour le producteur. Ce refus des laiteries de se soumettre au prix d'acquisition de 30 DA/litre, selon un éleveur de la wilaya d'Oran, s'explique par l'importance de la production nationale de lait cru actuellement, ainsi qu'à la baisse du prix de la poudre au niveau du marché international.