Le problème des fûts contenant des produits toxiques, entreposés depuis plus de quatre ans au niveau des ex-locaux d'Asmidal situés à Haï Dhaya (ex-Petit Lac), n'a toujours pas été résolu. C'est dans ce contexte que les habitants du quartier, par le biais de leur mouvement associatif, tentent, pour la énième fois, d'attirer l'attention des responsables locaux sur le danger qui guette les habitants mitoyens à ce site. Selon des représentants de l'association « Chougrani », qui se sont déplacés au siège de notre rédaction en compagnie d'habitants du quartier, cinq conteneurs de plus de 100 fûts de produits chimiques, notamment des pesticides et autres produits phytosanitaires périmés, sont stockés depuis plus de quatre années dans des conditions très déplorables au niveau de ces locaux situés en plein cœur du quartier. Ces derniers signalent que les fûts corrodés laissent échapper des coulées de pesticides. Ce dernier rappelle que les habitants du quartier gardent toujours en mémoire la catastrophe évitée de justesse à Haï El Emir Abdelkader (ex-St Rémy), à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, où étaient initialement stockés ces produits. Des prélèvements effectués à l'époque avaient révélé que la nappe phréatique a été contaminée. D'ailleurs, c'est à partir de ce constat et suite aux pressions des autorités et des citoyens de cette localité et de la commune de Sidi Chami qu'il a été décidé de transférer ces produits nocifs vers Oran et plus précisément vers un site qui offre les conditions adéquates de stockage. L'ex-directeur de l‘environnement, auquel l'association avait transmis un dossier complet sur la situation, avait indiqué que la direction avait hérité d'un passif environnemental et que le problème du stockage des produits chimiques nocifs était un problème national. « L'ex-directeur nous avait annoncé qu'au niveau du ministère, il a été décidé d'un programme national pour la prise en charge du dossier des produits chimiques périmés stockés un peu partout à travers le territoire national et le problème de Haï Dhaya sera pris en charge dans le cadre de ce programme », signale un membre de l'association.