La direction de l'environnement mène une compagne de contrôle des stations lavage des véhicules. Ainsi, au moins 150 entreprises sont concernées par cette opération. Du début de l'année à ce jours, 26 stations ont été fermées et au moins 70 au-tres ont été verbalisées pour divers rejets dangereux et polluants dans la nature. Cette opération «répressive» entamée par la direction de l'environnement vient à point nommé, car les déchets rejetés constituent une menace pour l'écosystème et l'environnement de manière générale. Les localités périphériques de la commune d'Oran sont noyées. Le constat est alarmant tandis que les propriétaires des stations lavage continuent à bannir les règles élémentaires portant sur la protection de l'environnement. La situation nécessite un traitement de choc. Selon des sources proches du dossier, la protection de l'environnement constitue le dernier des soucis des pouvoirs locaux. Sinon comment interpréter le fait de voir plusieurs localités souillées par des lubrifiants usés sans que personne ne bouge le petit doigt? Ajouter à cela les rejets de ces stations qui vont droit dans les canalisations des eaux usées, aggravant davantage la situation surtout que la majorité de ces canalisations se déversent dans la grande bleue. Sur un autre plan, les fûts de produits phytosanitaires et pesticides périmés, hautement dangereux et toxiques, entreposés au niveau des dépôts d'Asmidal du quartier populaire de Ibn Sina (ex-Petit Lac), seront délocalisés vers la zone d'activités de Bethioua. Cette décision a été prise par Naftal plus de cinq ans après les plaintes émanant des riverains. Faute de moyens techniques, la délocalisation a pris du temps en dépit des craintes affichées par les responsables locaux de l'environnement. Les fûts en question ont été stockés au niveau des ex-locaux d'Asmidal dans des conditions déplorables, ont indiqué plusieurs habitants du Petit Lac. Ainsi, selon les même habitants, des écoulements de pesticides échappent des fûts et s'infiltrent dans le sol. Ces derniers s'interrogent: «Pourquoi transférer l'entreposage de ces fûts au niveau de leur quartier alors qu'ils étaient stockés, auparavant, au niveau de Saint Rémy (Sidi Chahmi)?»