Yokohama (Japon). De notre envoyé spécial La plus importante manifestation est l'African Fair 2008 qui aura lieu durant la même période et au cours de laquelle les 41 pays d'Afrique, dont l'Algérie, présenteront des gammes de «produits uniques et attractifs» sur un thème proposé par les corps diplomatiques africains résidant au Japon : l'«Afrique vibrante – un continent d'opportunités d'affaires». Ce sera la 3e édition de l'African Fair organisée par JETRO, après celles de 1999 et de 2006, et la plus grande exposition des trois éditions en termes de pays participants et d'exposants. Cette manifestation, a indiqué à El Watan Atsushi Okubo, le directeur du développement de la coopération de JETRO, est conçue de telle sorte à contribuer davantage à la croissance du continent africain en offrant aux exposants des opportunités de rencontres directes avec des acheteurs, importateurs, grossistes et détaillants japonais intéressés par le marché africain. Plus encore, l'African Fair peut être utilisée par les pays africains comme un moyen pour accéder aux autres marchés asiatiques qui peuvent s'avérer également porteurs. Yoichi Kimura, directeur à JETRO chargé des manifestations commerciales internationales, souligne par ailleurs que l'objectif de ce rendez-vous vise non seulement à promouvoir l'exportation des produits africains au Japon, mais également à présenter le contexte, l'environnement des investissements et l'attractivité touristique des pays africains au Japon. A ce propos, des responsables au ministère japonais des Affaires étrangères (MOFA) reconnaissent tout de même que depuis le lancement de la TICAD et de la mise en œuvre du NEPAD, les efforts investis par le continent pour s'extirper de la misère ont été récompensés dans un certain nombre de pays. L'Algérie avec des fruits, du vin et des produits touristiques Les 5% de croissance annuelle en moyenne enregistrés ces dernières années par l'économie africaine et la hausse de certaines matières premières sont, mentionne-t-on, autant d'atouts susceptibles à la fois d'attirer sur le continent plus d'investissements directs étrangers et de rendre plus attractifs les produits africains. A signaler que la zone JETRO au sein de l'African Fair 2008 présentera plusieurs produits africains tels que le beurre de karité et les fleurs coupées, en cours de développement sur le marché japonais et qui bénéficient du programme de Jetro. L'Algérie sera représentée à cette manifestation par des producteurs de fruits et de vins, des fabricants de produits artisanaux (céramiques, accessoires, tapis…) et des promoteurs du secteur touristique. Le gouvernement algérien, indique-t-on à Tokyo, compte également saisir cette opportunité pour mener une campagne d'informations sur les investissements en Algérie. En plus des stands réservés aux pays africains, le Japon prévoit pour sa part de rendre compte des activités de plusieurs entreprises japonaises en Afrique. Celles-ci exposeront des produits africains pour prouver que ceux-ci peuvent être concurrentiels sur le marché japonais pourtant réputé être très select. Du côté institutionnel, les stands des organisations internationales et japonaises rendront compte notamment de leurs efforts en faveur du développement des pays africains, y compris du programme One Village, One Product, campagne lancée dans le cadre de la politique gouvernementale japonaise dite de New Development Initiative for Trade. En outre, le METI et JETRO organiseront, avec le concours de la Banque mondiale, un symposium intitulé «Africa Symposium» à Yokohama, le 29 mai 2008. De grands politiciens et administrateurs africains et japonais ainsi que d'importants hommes d'affaires y seront invités. L'analyse des dernières tendances de la croissance en Afrique, des réflexions sur les moyens d'un développement durable, ainsi que les possibilités pour aider les structures économiques, trop dépendantes des matières premières, seront des thèmes abordés au cours de ce symposium. Il sera également question des solutions s'offrant aux entreprises privées pour contribuer au développement africain par des «activités socialement responsables».