Dr Boukeffa. Vétérinaire – «Les génisses importées peuvent produire en moyenne 26 litres par jour alors qu'elles ne produisent en Algérie que 5 à 6 litres, car les surfaces fourragères sont réduites. L'aliment de bétail est nécessaire pour la qualité du lait (teneur en matières grasses), mais pour la quantité, les vaches laitières ont besoin d'herbe verte. On peut être autosuffisant en production laitière si on améliore les conditions d'élevage et les races.» Benyoucef Mohamed Tahar. DG de l'Onil – «Nous livrons mensuellement une quantité de poudre de lait suffisante pour couvrir tous les besoins des laiteries publiques et privées. Il y a cependant un problème de distribution, mais nous n'avons pas de contraintes pour les approvisionnements. L'Etat subventionne le lait à hauteur de 25 DA.» Abdeslam Chelghoum. SG du ministère de l'Agriculture – «Pour combler le déficit de la production nationale, il va falloir importer près de 300 000 génisses. Notre cahier des charges pour l'importation est très rigoureux pour protéger notre cheptel. Nous avons programmé d'en importer 50 000. L'Etat soutient pratiquement toutes les activités de la filière lait, à savoir la production, la collecte, le fourrage, l'investissement, la couverture sanitaire et l'importation.» Bouakrif Salah. Eleveur à Constantine – «Augmenter la production de lait passe par l'amélioration de son alimentation et pour ce faire on a besoin d'eau. La sécheresse n'est pas une fatalité et les solutions existent. Il faut construire des stations d'épuration pour récupérer les eaux usées et les utiliser pour l'agriculture et l'élevage.»